Le trajet de Port-au-Prince aux Gonaïves, autrefois une simple traversée de quelques heures, prend désormais plus de 24 heures par voie terrestre. Cette prolongation est due à la situation alarmante sur la Nationale #1, un axe vital désormais contrôlé par des bandits. La présence de ces criminels rend la route extrêmement difficile et dangereuse pour les voyageurs, forçant de nombreux Haïtiens à chercher des itinéraires alternatifs pour contourner la menace.
Pour éviter la Nationale #1, les voyageurs sont contraints d’emprunter la route de Saint-Michel-de-l’Attalaye. Cependant, cette route de secours, déjà en mauvais état, devient pratiquement impraticable pendant la saison des pluies. Les fortes précipitations transforment les chemins en bourbiers, ralentissant encore plus le trajet et augmentant les risques pour les usagers.
Cette situation critique a plongé de nombreuses personnes dans une véritable détresse, rendant le déplacement entre la capitale et le nord du pays quasi impossible pour une grande partie de la population.
Malgré la gravité de la situation, les autorités n’ont pas encore pris de mesures correctives pour rétablir la sécurité sur la Nationale #1 ou améliorer les conditions de la route alternative. Préférant éviter ces difficultés, les responsables gouvernementaux, y compris le Premier ministre de facto, Garry Conille, optent pour la voie aérienne pour se rendre dans l’Artibonite et le Nord.
Cette stratégie soulève des questions sur l’engagement des dirigeants à résoudre les problèmes de sécurité et d’infrastructure routière qui affectent quotidiennement la vie des citoyens haïtiens.
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