
Durant l’année 2021, les ravisseurs ont fait parlé d’eux sur tout le territoire national, en attaquant tous les secteurs de la vie nationale.
De Janvier 2021 au 27 Décembre, plus de 1000 cas de kidnapping ont été enregistrés contre 796 durant 2020, selon le Centre d’analyse et de recherche en droits humains (CARDH).
Parmi les proies des ravisseurs figurent 81 ressortissants étrangers de six pays à la même date. Au moins 40 membres d’églises kidnappés (haïtiens et étrangers), ce qui prouve que l’industrie de la kidnapping a fonctionné à plein régime durant l’année sous les yeux passifs de l’État.
Les kidnappings collectifs sont pris en compte à moins de 10%. Sinon les chiffres auraient dépassé plusieurs milliers de victimes.
Rien que pour le mois de Janvier durant l’année 2021, près de 60 personnes avaient été kidnappées, ce qui laissait présager une hausse considérable par rapport à l’année 2020. En 2 mois, près de 110 cas d’enlèvements d’abus moins 50 personnes en février a révélé le CARDH.
Le CARDH a comptabilisé 27 cas d’enlèvements durant le mois de mars, les victimes passent à 300% au cours du mois d’avril. 91 rapts recensés, 49 durant les 15 jours de la gouvernance intérimaire de Claude Joseph.
Pour les mois de mars et de juin, le CARDH dit s’être focalisé sur les rapts collectifs réalisés en grande partie sous forme de séquestration.
Au moins 50 personnes pour la seconde moitié du mois de mai et 100 pour le mois de juin. 221 cas recensés pour les mois de Juillet-Août-Septembre, 31 pour le mois de juillet, 73 pour août et 117 pour septembre, une hausse de près de 300 %.
Octobre : Mois de chasse pour les ravisseurs
Le mois d’octobre a été un mois de chasse pour les ravisseurs qui ont enlevé contre rançon à la mi-octobre au moins 119 personnes
Le coup porté par les ravisseurs du groupe 400 Mawozo a été relaté par le CARDH. 17 ressortissants étrangers au total soit 16 américains, 1 Canadien ainsi qu’un conducteur haïtien. Ils ont passé plusieurs mois entre les mains des ravisseurs.
À partir de ces indicateurs, le CARDH a fustigé les secteurs publics (politiques) et privés qui, selon lui, ont sciemment ou indirectement développé la criminalité, dont le kidnapping en Haïti.
Selon le CARDH, Les gangs exécutants ces enlèvements, contrôlent en moyenne 60% du territoire, notamment des axes stratégiques s’indigne le CARDH, soulignant que ces derniers disposent d’expertise et de moyens financiers et matériels énormes face à une police au rabais, un État en lambeaux et une société civile extrêmement faible.