
Face à la recrudescence des expulsions de migrants haïtiens par les autorités américaines, l’État haïtien a mis en place un programme d’assistance destiné à soutenir ces citoyens de retour forcé. Chaque migrant expulsé reçoit ainsi une aide financière de 5 000 gourdes, accompagnée d’un suivi psychologique afin de faciliter sa réintégration dans la société. Cette mesure vise à atténuer les difficultés auxquelles sont confrontés ces rapatriés, souvent dépourvus de ressources et confrontés à une situation économique et sécuritaire préoccupante dans le pays.
Selon Jean Negot Bonheur Delva, coordonnateur général de l’Office National de la Migration (ONM), cette aide constitue un premier soutien offert par l’État haïtien, bien que son montant reste insuffisant face aux besoins réels des rapatriés. Par le passé, ces derniers bénéficiaient également d’un appui financier supplémentaire de 15 000 gourdes grâce à l’Organisation Internationale pour les Migrants (OIM), mais ce programme a été suspendu par l’administration de Donald Trump. Cette suppression a renforcé la précarité des migrants de retour, qui peinent à retrouver des conditions de vie stables en Haïti.
Malgré les efforts du gouvernement, les critiques fusent quant à l’efficacité de cette aide, jugée trop faible pour assurer une réintégration durable des rapatriés. De nombreux migrants se retrouvent sans emploi ni logement à leur retour, dans un contexte de crise socio-économique aggravée. Plusieurs organisations de défense des droits des migrants appellent ainsi à un renforcement des mesures d’accompagnement, incluant des opportunités de formation et d’insertion professionnelle, afin d’offrir à ces citoyens une réelle chance de reconstruction après leur expulsion des États-Unis.
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