
La situation devient de plus en plus critique pour Emmanuel Vertilaire, Smith Augustin et Louis Gérald Gilles, trois conseillers-présidents du Conseil Présidentiel Transitoire (CPT) accusés d’être impliqués dans le scandale de la Banque Nationale de Crédit (BNC). Les leaders politiques qui les avaient désignés pour siéger au sein du CPT leur ont demandé de démissionner. En cas de refus, les quatre autres conseillers, non impliqués dans le scandale, se verraient contraints de prendre leurs distances et de retirer leur soutien.
Cette volte-face marque un tournant surprenant. Les chefs de partis et regroupements politiques ayant envoyé ces conseillers au CPT avaient pourtant promis de défendre fermement leurs représentants, quelles que soient les pressions. Mais face à l’ampleur du scandale et aux appels à l’unité nationale, ces leaders semblent avoir cédé à la réalité des circonstances. Parmi les principaux blocs politiques impliqués dans l’accord du 3 avril 2024, tels que Pitit Dessalines, le Collectif du 30 janvier et RED/ED, plusieurs appellent les conseillers restants à se désolidariser des trois incriminés.
Ces mêmes blocs exhortent les émissaires de la CARICOM à constater officiellement l’inapplication de l’accord du 3 avril 2024 et à déclarer la caducité du CPT. Cette pression externe pourrait accélérer la fin de cette transition politique chaotique. Cependant, certains acteurs influents, comme Fanmi Lavalas et les signataires de l’accord de Montana, refusent de se joindre à cet appel, dénonçant l’échec global de la transition sans se focaliser uniquement sur le scandale de la BNC.
Le coup le plus dur vient de Jean-Charles Moïse, leader de Pitit Dessalines, qui a décidé d’abandonner son propre poulain, Emmanuel Vertilaire. Ce revirement rappelle un précédent, lorsque Moïse avait lui-même renoncé à intégrer le CPT, laissant un autre membre signer à sa place. Cette décision illustre la fragilité des alliances politiques dans un contexte de crise et d’instabilité.
La pression s’intensifie pour les trois conseillers présidents impliqués, tandis que les regards se tournent vers la CARICOM et les autres instances pour trouver une issue à cette impasse. Le scandale de la BNC pourrait bien sonner le glas de cette tentative de transition politique.
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