
Les autorités dominicaines ont démantelé un réseau criminel sophistiqué qui, depuis le Centre de Correction et de Réhabilitation San Felipe à Puerto Plata, extorquait des victimes via WhatsApp en se faisant passer pour des officiers de police, des hommes d’affaires et des fonctionnaires. À la tête de cette organisation se trouvait Isidro Frica Santos, assisté des détenus Milandy Núñez et Alfonzo María Paredes. Grâce à de faux numéros et des profils usurpant l’identité d’officiers, notamment celle du lieutenant-colonel Aneurys Ruiz, ils contactaient leurs cibles pour leur soutirer de l’argent.
D’autres complices, en liberté, facilitaient ces escroqueries. Geovanny Rodríguez, alias « El Niño », recevait l’argent des victimes et prélevait 10 % de commission. Brailin Núñez, alias « El Mocho », et Mary Michelle Ulloa achetaient les téléphones et cartes SIM nécessaires aux fraudes. María Alfonsa Vargas Milanés, quant à elle, servait de mule, encaissant les fonds extorqués. Cette organisation criminelle exploitait à la perfection les failles du système pénitentiaire pour poursuivre ses activités depuis l’intérieur même de la prison.
L’enquête, dirigée par le directeur régional nord Jorge Luis Galán Guerrero, la sous-direction des enquêtes du nord sous la supervision d’Aneurys Ruiz Álvarez, et le procureur spécialisé en crimes de haute technologie, Warlyn Alberto Tavárez, a permis d’identifier et d’arrêter les membres de ce réseau. Cette affaire met en lumière un problème majeur : comment des criminels peuvent-ils orchestrer de telles escroqueries derrière les barreaux ? Une question à laquelle les autorités devront impérativement répondre pour éviter de nouveaux scandales.
Mag.2. News