
L’utilisation de drones kamikazes a franchi une nouvelle étape dans la lutte contre les gangs à Port-au-Prince. Ce mercredi, plusieurs quartiers de la zone métropolitaine, notamment Village-de-Dieu, Grand-Ravine et le bas de Delmas, ont été secoués par des explosions attribuées à ces appareils. Selon une source gouvernementale contactée par notre rédaction, ces frappes auraient causé la mort de plusieurs bandits.
Selon une source policière, les attaques les plus dévastatrices ont été enregistrées dans la base de Ti Lapli ainsi qu’à Fouchard, où un groupe de criminels s’apprêtait à s’infiltrer dans les quartiers résidentiels de Paco et Débussy avant d’être anéanti. Cette opération marque une nouvelle tentative des autorités de freiner l’expansion des gangs de la coalition « Viv Ansanm », qui terrorisent la population depuis plusieurs mois.
Si l’opération marque un tournant dans la stratégie sécuritaire des autorités, elle soulève également de nombreuses interrogations. Jusqu’à présent, aucun chef de gang majeur n’a été touché, et les arsenaux criminels semblent toujours intacts. De plus, le flou persiste quant à la précision des attaques et le choix des cibles. Qui décide des frappes et sur quelle base ?
D’après nos informations, la gestion de ces drones est confiée à une cellule spéciale directement rattachée à la Primature. Mais alors que les gangs continuent de semer la terreur, ces interventions aériennes seront-elles réellement un tournant décisif dans la reconquête des territoires perdus, ou simplement un coup d’éclat sans réel impact sur les forces en présence ?
Mag.2 News