
Un climat de tension grandit à Punta Cana, en République dominicaine, suite à un appel à manifestation armée contre les Haïtiens, lancé sur les réseaux sociaux. Ce mouvement, soutenu par certains groupes dominicains, vise en particulier le quartier de Hoyo de Friusa, où une grande majorité de la population est d’origine haïtienne.
L’appel à la violence intervient après des incidents à Uvero Alto, où des ouvriers haïtiens auraient été victimes de pratiques abusives de la part de leurs employeurs. Ces événements ont exacerbé les tensions déjà présentes, et des discussions en ligne ont divisé la population dominicaine entre ceux qui préconisent la prudence et ceux qui appellent à la confrontation armée.
La Fondation Zile, qui œuvre pour la défense des droits des Haïtiens en République dominicaine, a exprimé son inquiétude face à l’inaction des autorités. Dans un communiqué, elle a dénoncé le manque de mesures contre les incitations à la violence, soulignant que la manifestation prévue pour le 30 mars pourrait avoir des conséquences dramatiques pour la stabilité de la région.
L’organisation a insisté sur la nécessité pour l’État de prendre des mesures concrètes afin d’éviter un débordement de violences, notamment en surveillant de près ces appels à la haine et en intervenant avant qu’il ne soit trop tard.
Source : Le Nouvelliste
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