
Lors d’une réunion de cabinet tenue le 10 avril 2025, le président Donald Trump a surpris en évoquant la possibilité pour certains travailleurs sans statut légal de rester temporairement aux États-Unis, à condition qu’ils exercent dans le secteur agricole. Cette déclaration, relayée par l’agence Reuters, intervient dans un contexte de tensions autour de la politique migratoire et des besoins urgents de main-d’œuvre dans des secteurs clés.
Le président a précisé que les agriculteurs pourraient faire une demande officielle pour conserver certains de leurs employés sans papiers, à condition que ces derniers quittent brièvement le pays avant d’y revenir avec un statut légal. « Nous allons travailler avec les agriculteurs qui, s’ils ont de fortes recommandations pour certaines personnes, nous allons les laisser rester un moment, puis revenir légalement », a-t-il déclaré. Cette approche viserait à protéger les intérêts économiques des exploitations agricoles tout en renforçant le contrôle des flux migratoires.
Le secteur agricole, qui dépend fortement de la main-d’œuvre immigrée, est particulièrement préoccupé par les conséquences économiques des expulsions massives. Environ la moitié des travailleurs agricoles aux États-Unis seraient en situation irrégulière, selon plusieurs études, et leur départ pourrait provoquer des perturbations majeures dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire.
En revanche, bien que le président ait brièvement mentionné d’autres secteurs comme l’hôtellerie, aucune mesure officielle n’a été annoncée pour ces domaines à ce stade. Les détails concrets de cette proposition restent flous, et aucune directive formelle n’a encore été publiée par la Maison-Blanche ou les agences concernées. Il s’agit donc d’un signal d’ouverture limité, dont la portée réelle dépendra de la mise en œuvre dans les semaines à venir.
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