
Un nouveau drame a frappé la communauté haïtienne en République dominicaine, cette fois à Uvero Alto, où Pierre Frisnord, un ouvrier haïtien de 29 ans, a été tué par balle par son employeur dominicain, Héctor Andrés Ramírez, après avoir réclamé son salaire. Selon un témoin, au lieu de recevoir la rémunération due, Pierre Frisnord a été accueilli par une balle en pleine poitrine, un acte qui met en lumière la violence systématique et l’exploitation auxquels les travailleurs haïtiens sont confrontés dans le pays voisin.
Après la fusillade, des tensions ont éclaté, et Ramírez a été hospitalisé. Cependant, les récits médiatiques semblent déjà chercher à minimiser l’incident, le qualifiant de simple « conflit », plutôt que de reconnaître qu’il s’agit d’une nouvelle manifestation brutale de l’exploitation des travailleurs migrants haïtiens.
Ce tragique incident n’est pas un cas isolé. Il s’inscrit dans un modèle récurrent de violence et de violation des droits des travailleurs haïtiens en République dominicaine. Les ouvriers haïtiens, souvent employés dans des secteurs comme la construction ou l’agriculture, sont régulièrement confrontés à des vols de salaires, des menaces, voire des agressions physiques lorsqu’ils demandent à être payés pour leur travail.
Ce phénomène a atteint son paroxysme en 2024, lorsque des travailleurs haïtiens de Central Romana ont été violemment réprimés après avoir protesté pour des salaires équitables. Des scènes de brutalité ont été rapportées, avec des ouvriers battus, visés par des tirs et menacés de déportation. Ces abus, qui perdurent depuis des décennies, témoignent d’une culture de mépris et de violence à l’égard des migrants haïtiens en République dominicaine.
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