Dans des affrontements tragiques survenus ce mercredi 7 février à Laboule, cinq membres de la Brigade des aires protégées (BSAP) ont perdu la vie lors d’un affrontement avec des agents de l’UDMO (Unité de Maintien de l’Ordre). Une source policière a confirmé cette information et a également indiqué que trois autres membres de la BSAP ont été arrêtés au cours de l’opération.
L’intervention des forces de l’ordre a été marquée par la saisie de plusieurs objets, dont des armes et des munitions. Parmi les articles saisis, on compte un fusil M4, un fusil à pompe 12, un Uzi, un pistolet de calibre 9 mm, deux paires de menottes, une machette, deux casques balistiques, une radio de communication et des munitions.
Selon la source policière, les membres de la BSAP circulaient à bord d’un pick-up marqué aux couleurs de la brigade et n’ont pas obtempéré aux avertissements des policiers. Des échanges de tirs ont eu lieu, provoquant la panique parmi les résidents locaux.
Le véhicule de la BSAP, un pick-up blanc, a été saisi et placé au commissariat de Pétion-Ville, présentant des impacts de balles visibles sur le pare-brise et des traces de sang. Ces événements surviennent dans un contexte où la BSAP a été sous les feux de la critique, s’écartant de sa mission initiale et échappant au contrôle du ministère de l’Environnement.
Le gouvernement a révoqué le responsable de l’Agence nationale des aires protégées (ANAP), Jeantel Joseph, dans un effort de restructuration face aux graves problèmes de dysfonctionnement institutionnel. Un communiqué de presse du 29 janvier dernier avait également interdit aux membres de la BSAP de circuler dans les villes avec des armes, cherchant à améliorer le climat sécuritaire du pays.
Cette brigade a été au centre des tensions politiques, certains de ses membres soutenant les appels à la désobéissance civile lancés par Guy Philippe contre le gouvernement d’Ariel Henry. La situation reste tendue, mettant en évidence les défis sécuritaires et institutionnels auxquels Haïti est confronté.
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