Santé

21 Octobre, une sombre date rappelant la résurgence du choléra ou la mémoire douloureuse des victimes

Le 21 Octobre 2010 le choléra a fait son apparition en Haïti, plus précisément dans le département de l’Artibonite, en quelques jours à peine l’épidémie s’est propagée progressivement sur tout le territoire national et à l’époque, la population haïtienne a accusé les MUNISTAH d’en être les responsables de la propagation de l’épidémie dans le pays.

De 2010 a nos jours, on ne saura jamais le nombre exact des victimes du choléra, mais dans le livre écrit par Ricardo Seitenfus sur l’épidémie, l’auteur affirme que le nombre des victimes du choléra se chiffre par millier.

Outre les conséquences psychologiques, sociales et économiques dues à la propagation de l’épidémie, à l’époque un vaste exercice de désinformation a été mis en place par les Nations Unies pour nier leur implication dans les origines de la maladie et l’Etat comme étant leur joujou a emboîté le pas. Leur théorie se base sur la vulnérabilité du territoire haïtien. Le mauvais aménagement du territoire, la problématique de l’eau potable, le déficit structurel des services de santé sont à la base de ce drame qui a causé une multitude de deuil dans les familles haïtiennes.

Ne serait-ce la vigilance et l’honnêteté des personnalités médicales nationales et étrangères, le peuple haïtien serait le seul coupable du malheur qui lui est arrivé. Nous sommes en 2010, les troupes ONUSiennes sont en Haïti depuis tantôt 6 ans, le tremblement de terre a causé la mort de plus de 200 000 personnes et détruit des biens matériels estimés à des milliards de dollars. En peu de temps, la situation des haïtiens déjà critique s’est empirée.

Toujours selon Seitenfus, les troupes népalais de l’ONU sortent du Népal durant une période où le choléra était déclaré dans le pays, surtout dans le nord. Étant donné que cette maladie à sa partie asymptomatique personne ne l’a décelé jusqu’à l’arrivée des troupes en Haïti plus précisément à Meille dans le département de l’artibonite. Le reste appartient à l’histoire, une triste histoire.

Plus de 12 ans plus tard, les autorités du ministère de la santé publique annoncent une recrudescence du choléra dans un contexte où l’envoi des troupes militaires internationales est en préparation. La mémoire douloureuse des victimes du choléra est ravivée, cela donne de l’eau au moulin des revendications en rappelant à tout le monde le comportement de l’Etat qui a pris parti des Nations unies (UN). Bien que cette dernière fait son mea culpa et parle de sa responsabilité morale, l’Etat haïtien ne daigne pas porter devant les instances judiciaires internationales le cas des victimes du choléra.

Toutefois, nous nous posons cette question jusqu’à quand le mépris, la violence, l’inaccessibilité au soin de santé et l’exclusion sociale ne seront plus les termes par excellence pour qualifier la situation en Haïti?

Mag.2 News

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