Le 14 juin 2024, Cyril Ramaphosa a été réélu président de l’Afrique du Sud par le Parlement, obtenant 283 voix contre 44 pour son principal rival, Julius Malema, leader des Economic Freedom Fighters (EFF). Cette réélection marque une étape significative dans la politique sud-africaine, car pour la première fois, le pays se dirige vers un gouvernement de coalition.
La séance parlementaire a été présidée par le juge Raymond Zondo, et a révélé une alliance inattendue. L’Alliance démocratique (DA), principal parti d’opposition, a apporté son soutien à Ramaphosa, permettant ainsi la formation d’un gouvernement d’union nationale. Cette décision historique a été motivée par des négociations intenses qui se sont poursuivies jusqu’à la dernière minute avant le vote.
Le soutien de la DA à Ramaphosa symbolise une nouvelle ère de coopération politique en Afrique du Sud. Depuis la fin de l’apartheid, le pays a été principalement gouverné par le Congrès national africain (ANC), avec peu de collaboration entre les partis majeurs. Cette coalition inédite pourrait apporter des changements significatifs dans la manière dont les politiques sont formulées et mises en œuvre.
L’objectif de ce gouvernement d’union nationale est de renforcer la stabilité politique et de promouvoir des réformes économiques et sociales pour améliorer les conditions de vie des Sud-Africains. Le pays a été confronté à de nombreux défis, notamment une croissance économique stagnante, un taux de chômage élevé et des inégalités persistantes.
Ramaphosa, dans son discours d’acceptation, a souligné l’importance de cette collaboration. « Nous devons mettre de côté nos différences politiques pour le bien de notre nation. Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir meilleur pour tous les Sud-Africains », a-t-il déclaré.
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