Politique

Crise de gouvernance au sein du CPT : L’impasse sur les mesures contre les conseillers accusés de corruption

Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) se trouve dans une impasse, incapable de prendre des mesures contre trois de ses membres accusés de corruption : Louis Gérald Gilles, Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire. Malgré les pressions de plusieurs secteurs et de la communauté internationale, le CPT peine à dégager une majorité qualifiée de cinq voix sur sept pour adopter des mesures conservatoires, laissant ainsi les conseillers accusés poursuivre leurs fonctions sans entrave.

Les trois conseillers sont impliqués dans un scandale de corruption lié à la Banque Nationale de Crédit (BNC). Selon des accusations portées par l’ancien président du conseil d’administration de la BNC, Pascal Raoul Pierre Louis, ils auraient exigé un pot-de-vin de 100 millions de gourdes pour le maintenir à son poste. Ces allégations ont été dénoncées dans une lettre adressée au Premier ministre Garry Conille.

Malgré la gravité des accusations, le Conseil Présidentiel n’a pas encore pris de décision, faute d’une majorité qualifiée nécessaire pour voter des sanctions provisoires. Un conseiller a expliqué au journal *Le Nouvelliste* que ces mesures conservatoires, si elles étaient adoptées, permettraient aux conseillers accusés de se retirer temporairement des projecteurs et de préserver la crédibilité du Conseil. “Il serait plus sage que les trois conseillers indexés prennent eux-mêmes la décision de s’écarter momentanément,” a suggéré ce conseiller.

La situation suscite des préoccupations au sein de la communauté internationale, qui craint pour la crédibilité et la légitimité du CPT. Pour l’heure, les secteurs qui ont nommé Gilles, Augustin et Vertilaire au Conseil continuent de leur apporter leur soutien, malgré les appels croissants à la transparence et à la responsabilité. Si les conseillers ne prennent pas l’initiative de se retirer et que le CPT reste incapable de prendre des mesures concrètes, des observateurs craignent que la communauté internationale n’intervienne publiquement, exigeant leur retrait.

Mag.2 News

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