Le climat politique en Haïti se trouve à nouveau tendu après une intervention directe du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Dans une lettre adressée au Premier ministre Garry Conille le 16 octobre 2024, le CPT a exprimé une insatisfaction profonde quant à la gestion actuelle du gouvernement. Cette communication souligne l’incapacité de l’équipe en place à répondre efficacement aux besoins urgents de la population haïtienne, qui subit de plein fouet les conséquences de multiples crises économiques et sociales.
Le Conseil, présidé par l’influent Leslie Voltaire, a ainsi appelé à un remaniement immédiat de l’équipe gouvernementale dans l’espoir de relancer un pays plongé dans une instabilité croissante. Selon le CPT, une refonte de l’équipe au pouvoir est nécessaire pour mettre en place des mesures plus adéquates afin de redresser la situation. Le Conseil critique l’inaction et l’inefficacité du cabinet Conille dans un contexte où la population souffre d’une dégradation continue des conditions de vie.
Cependant, cette requête n’a pas trouvé d’écho favorable au sein du gouvernement. Lors du 6e conseil de gouvernement, tous les membres du cabinet ont unanimement exprimé leur opposition à un remaniement, affirmant leur soutien à la politique actuelle de Garry Conille. Cette position ferme illustre la fracture entre le Conseil Présidentiel de Transition et le gouvernement en place, marquant un désaccord profond sur la manière de gérer la crise nationale.
Outre les appels au remaniement, le Conseil Présidentiel de Transition mène également d’autres actions politiques. Depuis l’Assemblée générale des Nations Unies, Leslie Voltaire reclame la destitution de Dominique Dupuy, figure controversée sur la scène internationale. Cette exigence de changement au plus haut niveau témoigne de la détermination du CPT à imposer un renouvellement des instances dirigeantes du pays.
Face à cette situation de blocage, les perspectives de sortie de crise en Haïti demeurent incertaines. Le bras de fer entre le gouvernement Conille et le Conseil dirigé par Voltaire pourrait encore s’intensifier, aggravant l’instabilité politique qui paralyse déjà le pays. Alors que la population attend des réponses concrètes, les divergences internes menacent de prolonger la paralysie institutionnelle et de retarder toute action significative en faveur du redressement national.
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