Assez souvent, lorsqu’on fait allusion à la Guerre Froide, on pense qu’elle est soldée par l’échec du bloc soviétique et la victoire du bloc capitaliste dirigé par Les États Unis et les pays de l’Europe. En 1991, le capitalisme comme pensée à vaincu le communisme soviétique. Dès lors, c’est la domination quasi unipolaire des États Unis. Lorsque Vladimir Poutine accéda au pouvoir dans les années 2000, l’objectif est de replacer la Russie sur la carte des puissances mondiales. Il se prépara activement à ce sujet.
L’impérialisme est une théorie qui ne connaît pas les territoires. Ce qui lui importe,c’est l’accès au marchés qui fournira aux pays porteurs l’hégémonie politique économique et culturelle.C’est une course à l’expansion.C’est cette volonté qui anime les États Unis qui à chaque territoire stratégique conquise y implanter des bases pour contrôler les allées et venues.
Pour comprendre ce conflit, il ne faut pas seulement s’arrêter à la question de l’OTAN de l’Ukraine et de la Russie, il faut également parler de la Chine qui se construit et qui au fil des années conforte sa position de première puissance économique mondiale. Avec la nouvelle route de la soie, une route commerciale internationale qui comprend plus de 40 pays, la Chine de Xi Xinping a coup de finance,conquis de nombreux États africains et asiatique.Avec cette expansion, il a un marché considérable pour ses produits et de alliés pour ses prises de position dans les Organisations Internationales. Avec une alliance avec La Russie, la nouvelle route de la soie passe sur le territoire russe a objectif, le marché européen.
Les États Unis contrôlent le marché américain,la Russie et la Chine ont déjà une grande partie de l’Afrique et de l’Asie.C’est un monde multipolaire qui se dessine contre l’hégémonie américano-européenne.
La majorité des anciennes républiques soviétiques sont déjà dans l’OTAN. L’Ukraine comme pays stratégique et porte d’entrée sur l’europe avec Zelensky se positionne sur l’autodétermination. Cette auto détermination qui se change vers les valeurs occidentales dérange énormément la Russie dont quelques russophones militent pour le maintien de la domination russe en Ukraine. La Russie forte d’une décennie de préparation ne peut être détruite comme l’Afghanistan et la Syrie, L’Ukraine qui ne peut être cohérente sans support occidental se retrouve seule en face d’un géant dont nul ne veut déranger, d’où l’abstention au sein d’une réunion aux Nations Unies.
Si cette guerre de communication et d’image fait place à l’action directe, aucun pays sur terre ne se remettrait d’une frappe nucléaire venant de plusieurs pays à la fois. Donc place à la négociation.
Quelle leçon pour nous en Haïti? Le premier ministre Ariel Henry s’est déjà prononcé et est sans doute du côté des américains,sans doute pour se conforter au pouvoir 9 mois après la mort du président Jovenel Moïse. Pourtant son illégitimité alimente un discours pro russe.
Les pères fondateurs de la nation haïtienne nous ont suffisamment donné des contenus et héritages diplomatiques à suivre pour éviter de remplacer un impérialisme par un autre. Il n’y a pas d’amis en politique internationale, mais des intérêts. Il faut être toutefois très lucide pour éviter de rappeler comme sauveur le pays contre lequel on se soulevait pour nous délivrer de celui qu’on prenait pour ami. La seule solution c’est de rester du côté du droit à la vie et de l’autodétermination des peuples. Les deux grands antagonistes et leurs alliés ne sont pas exempts de violences des droits de l’homme.
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