Mardi soir, dans une vidéo d’une conférence de presse postée sur un compte non vérifié, le président Umaro Sissoco Embaló déclaré que la tentative de coup d’État avait fait de nombreuses victimes, sans toutefois donner de chiffre exact. Il ajoute également que certains des auteurs de l’attaque ont été arrêtés.
Que s’est-il passé c’est la question qu’on se pose tous?
Mardi dans l’après-midi des coups de feu ont été signalés autour du palais présidentiel. Le président et le premier ministre auraient participé à une réunion de cabinet à l’intérieur du bâtiment.
Un témoin en Guinée-Bissau avait déclaré que les militaires et les policiers se sont rendus sur les lieux où les hommes armés tiraient, à la suite de quoi un policier a été abattu par les individus. Les écoles et les bureaux ont immédiatement fermé leur porte, et l’armée a été déployée dans les bâtiments gouvernementaux.
La fusillade entre des assaillants non identifiés et des officiers, alors que des rapports font état d’une tentative de coup d’État, a laissé les gens « très inquiets de la situation qui prévaut », déclare un journaliste local.
La Guinée-Bissau a une longue histoire d’instabilité politique et de coups d’État militaires, dont le dernier remonte à 2012. Le président Umaro Sissoco Embaló, lui-même ancien premier ministre, a été élu au sommet en 2020 après avoir remporté un second tour de scrutin contre un autre ex-premier ministre.
M. Embalo a déclaré vouloir résoudre les tensions politiques dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, qui a connu neuf coups ou tentatives de coup d’État depuis 1974. Il a également promis de moderniser l’une des nations les plus pauvres du monde, qui compte quelque 1,6 million d’habitants.
La CEDEAO condamne cette tentative de coup d’état
Communiqué de la CEDEAO sur la Guinée Bissau
« La Cedeao condamne cette tentative de coup d’État et tient les militaires responsables de la sécurité du président Umaro Sissoco Embaló et des membres de son gouvernement. »
Plusieurs coups d’État ont eu lieu en Afrique de l’Ouest au cours des 18 derniers mois, les militaires ayant pris le pouvoir au Mali, en Guinée et au Burkina Faso. Ces derniers jours, la Cedeao a suspendu un autre de ses membres, le Burkina Faso, où les militaires ont organisé un putsch.
Source : BBC News