Le département d’État américain a récemment émis des sanctions à l’encontre de l’ancien procureur de la République dominicaine, Jean Alain Rodríguez, et de sa famille, empêchant ainsi leur entrée aux États-Unis. Cette mesure s’inscrit dans le cadre de la section 7031(c), visant les responsables étrangers impliqués dans des actes de corruption significative ou des violations graves des droits de l’homme.
Rodríguez est actuellement confronté à des accusations de corruption administrative devant la justice dominicaine. Les informations contenues dans le dossier d’accusation, totalisant plus de 12 mille pages, décrivent des actes visant à s’enrichir et à construire une carrière politique en vue de devenir président de la République.
Cette sanction rappelle d’autres cas de personnalités dominicaines touchées par des mesures similaires au cours des six dernières années. En décembre 2017, le département d’État avait pris des mesures contre l’homme d’affaires Ángel Rondón, condamné par la justice dominicaine à 8 ans de prison pour son rôle dans l’affaire Odebrecht. De même, le sénateur Félix Bautista s’est vu interdire l’entrée aux États-Unis pour son implication présumée dans des actes de corruption liés aux efforts de reconstruction en Haïti après le séisme de 2010.
L’Office of Foreign Assets Control (OFAC) a joué un rôle central dans l’imposition de ces sanctions, visant à priver les individus ciblés de l’accès au système financier américain. Les sanctions contre Rodríguez s’étendent également à sa famille, y compris son épouse María Isabel Pérez Sallent et deux enfants mineurs.
La déclaration du département d’État souligne l’engagement américain contre la corruption et les violations des droits de l’homme à l’échelle mondiale. Ces actions sont prises sur la base d’informations crédibles et démontrent la volonté des États-Unis de lutter contre la corruption à tous les niveaux, en partenariat avec d’autres départements gouvernementaux tels que le département du Trésor.
Ces sanctions, publiées à l’occasion de la Journée internationale contre la corruption et de l’ouverture de la Conférence des États parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption, renforcent l’importance de la coopération internationale dans la lutte contre la corruption et la promotion de la transparence.
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