Opinion

Haïti: Encore une fois le mode « LOCK » fait son retour sur le territoire national

La journée du 13 Septembre 2022 se réveille sous un ciel gris, parsemé de couleurs noirâtres en mouvement qui est dû à l’inflammation des pneus sur la chaussée des villes de la capitale et celles des provinces. Cela survient après que le Premier ministre Ariel Henry a annoncé des ajustements sur les prix du pétrole. De 250 gourdes, les pétrole selon certaines informations passerons à 550 ou 600 gourdes le gallon.

Hier après-midi sur la route de Delmas,les motocyclistes ont lancé les hostilités, de Delmas 30 jusqu’au Haut Delmas, des pneus enflamment le bitume, les barricades s’érigent. Toutefois, selon l’avis de plus d’un, c’est un mouvement spontané qui ne durera pas. Très tard dans la soirée, les villes de province et certains endroits à Port-au-Prince ont suivi la dynamique. Cette fois ci on est convaincu, on entre dans une deuxième phase du  » peyi lock « . Comment en est-on arrivé là?

Inutile de faire de grandes analyses puisque la situation peut être simplement résumée qu’à l’insouciance de l’Etat, l’appétit accumulateur des personnalités dans le secteur pétrolier haïtien et le ras le bol de la population haïtienne face aux maintes difficultés à se procurer un gallon de carburant pour vaquer à leurs activités.

Plusieurs membres de la population ont des réactions incompréhensives face à cette situation. Le prix du pétrole monte sur le marché international, Haïti doit suivre la dynamique, c’est une obsession pour le marché international. On ne produit pas et tout s’achète. Cependant, que fait donc l’Etat? Pourquoi un produit aussi stratégique, qui pourrait nuire à la sécurité nationale, tombe entre les mains des commerçants dont leur seul souci est le profit? 

Oui on doit ajuster le prix pour assurer sa disponibilité, mais quelles sont les conditions préalables à cette initiative? Pourquoi le peuple doit-il toujours supporter les déboires de l’État, pourquoi on fait appel à une population decapitalisée pour payer les impôts? les frais de service? Il n’y a pas de mal ajuster le prix d’un produit indisponible sur le marché haïtien, mais l’État de son côté agit dans l’intérêt de ceux et celles qui contrôlent ce domaine au détriment de la population. 

Les salaires restent tels quels et l’inflation galope, sans oublier l’indisponibilité du dollar provenant des transferts de la diaspora, celle-ci est captée en vue de spéculation. Le complot est ourdi et la population haïtienne ne réclame que les meilleures conditions de vie et à chaque réaction, il faut dialoguer ce qui n’apporte pas le moindre changement et celle-ci préfère se retrancher derrière des barricades, une arme historique contre les violences économiques et politiques.

Encore une fois le lock se dessine, sur les racines de la dernière qui n’a pas laissé de bon souvenirs dans la mémoire des haïtiens. Cette fois ci elle doit être pensée pour éviter de se tirer une balle au pied. En attendant, la rentrée des classes est prévue pour le début du mois d’octobre. 

Quelle rentrée?

En attendant une pensée spéciale pour la jeune écolière victime d’insécurité en raison de la guerre des bandes armées à cité soleil.

Mag.2 News

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page
error: Content is protected !!
Fermer

Adblock Détecté

Veuillez désactiver votre Adblock pour continuer. Merci!