Le ministre de la Justice, Carlos Hercule, se trouve au cœur d’un scandale judiciaire après avoir été accusé de trafic d’influence par le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH). Les révélations de l’organisation pointent du doigt l’intervention présumée du ministre dans plusieurs affaires judiciaires sensibles, soulevant de sérieuses questions sur l’intégrité du système judiciaire haïtien.
L’une des accusations les plus préoccupantes concerne la libération, survenue hier, de Madame Edwin Tonton. Arrêtée pour corruption à la suite d’un rapport accablant de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), Madame Tonton aurait bénéficié de l’influence directe de Carlos Hercule, qui était autrefois son avocat. Selon Pierre Espérance, Directeur Exécutif du RNDDH, le ministre aurait utilisé son pouvoir pour obtenir la libération de Madame Tonton en appel, en dépit des charges lourdes pesant contre elle.
Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Le ministre Hercule est également accusé d’avoir usé de son autorité pour favoriser la libération de Me Robinson Pierre-Louis, un ancien client, impliqué dans une affaire de trafic de munitions. En août dernier, à Port-de-Paix, la police avait saisi plus de 120,000 cartouches à bord du bateau « Miss Lili One », dans une opération qui avait secoué la nation. Pierre-Louis, directement lié à cette affaire, aurait lui aussi bénéficié des pressions exercées par le ministre pour échapper à une incarcération prolongée.
Ces accusations jettent une ombre sur l’administration actuelle, exacerbant les inquiétudes sur l’état de droit et la lutte contre la corruption en Haïti. Si les faits sont avérés, ils constitueraient une violation grave des principes de justice et d’éthique que tout ministre se doit de défendre. Le RNDDH appelle à une enquête indépendante et transparente pour faire la lumière sur ces allégations et rétablir la confiance dans le système judiciaire haïtien.
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