Les partis politiques RED et Compromis Historique ont vivement dénoncé ce qu’ils considèrent comme une manœuvre politique visant à déstabiliser le Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Dans une note publiée récemment, ces deux formations expriment leur soutien indéfectible à leur représentant au sein du CPT, Smith Augustin, et appellent le Conseil à recentrer ses efforts sur les priorités nationales.
Des accusations de manipulation politique, selon RED et Compromis Historique, des tentatives seraient en cours pour ébranler la légitimité et l’efficacité du CPT à travers des accusations qu’ils jugent infondées. Ces formations exhortent le Conseil à ne pas se laisser distraire par ces « machinations » et à s’investir pleinement dans des objectifs cruciaux : le rétablissement de la sécurité, la mise en place d’un Conseil Électoral Provisoire (CEP) fonctionnel et la préparation des élections ainsi que du référendum constitutionnel.
Tensions internes et différends
Parallèlement, des divergences au sein même du CPT suscitent des inquiétudes. Certains conseillers présidentiels seraient en désaccord sur la nomination des directeurs généraux, une situation qui alimente les tensions internes et complique la prise de décisions stratégiques.
Pressions internationales et scandale de la BNC, en outre, des rumeurs circulent selon lesquelles la communauté internationale exercerait une influence sur le CPT pour écarter trois de ses membres soupçonnés d’implication dans le scandale financier de la Banque Nationale de Crédit (BNC). Ces allégations ont été formellement démenties par un conseiller présidentiel, contacté par Métronome.
Ce dernier a déclaré que ces accusations sont « infondées » et visent uniquement à fragiliser l’institution. Ce même conseiller a précisé que le CPT attend une décision judiciaire avant de statuer sur cette affaire. En l’absence de verdict officiel, le Conseil maintient que ces accusations ne sauraient affecter ses travaux.
Une situation délicate
Alors que le pays traverse une période critique marquée par des défis sécuritaires et institutionnels majeurs, ces tensions et allégations ajoutent une nouvelle couche d’incertitude. Si le CPT ne parvient pas à surmonter ces divisions internes et pressions externes, la réalisation de ses objectifs risque d’être gravement compromise, laissant planer un doute sur l’avenir de la transition politique en Haïti.
Dans ce contexte, les appels à la sérénité et à la concentration sur les priorités nationales, comme ceux lancés par RED et Compromis Historique, résonnent comme un rappel urgent de la nécessité d’unir les forces pour le bien du pays.
Mag.2 News
