Opinion

Haïti un pays qui définit la force épistémologique

Quand on parle de puissance et ou de force d’un pays, il y a souvent une tendance juste à parler de l’aspect géographique, militaire, scientifique, juridique et surtout économique. Les pays qui s’alignent sur ces caractéristiques se donnent le droit de se constituer comme centre et de ce fait, ils influencent dans une logique de maintien hégémonique d’autres pays. Ces pays sont toujours les mêmes, et ce sont les pays occidentaux, les États Unis d’Amérique, quelques pays dans le monde Arabe ainsi que la Chine et la Russie. Toutefois, il y a un autre aspect qu’il faut aussi prendre en compte; c’est la puissance épistémologique.

Le capitalisme dans son développement nous a donné l’esclavage comme modèle d’exploitation en nius offrant un dieu en échange. Il y eut des esclavages, mais sans se verser dans le débat du pire et du moins pire, l’esclavage issu de la traite trans-atlantique a des conséquences actuelles sur la division internationale du travail et les pesonnes qui selon la pensée dominante sont nées pour être les bras pour faire fonctionner ce modèle d’exploitation.

De ce fait, tout une machine fut mise en place pour justifier cette exploitation, cependant la Révolution de 1804 des Haïtiens de par son nouveau souffle épistémologique casse a tout jamais cette logique.

Ce qui rend Haïti, un petit pays de la Caraïbe qui ne présente pas les caractéristiques de la puissance moderne, émerge comme un nouvel axe de puissance. Les puissances habituelles entrent dans une logique de destruction et La révolution haïtienne construit le présent et l’avenir des peuples opprimés. Ce qui la rend inaudible et invisible de la part de la pensée dominante. De ce fait, elle n’est pas développée et ne représente plus de menace pour les maîtres du système.

Le premier janvier 2023 amène le 219 ème anniversaire de l’indépendance d’Haiti. Jusqu’à présent malgré son coup d’éclat contre le colonialisme, les idéaux qui ont permis sa concrétisation ne sont pas encore concrets. Le peuple haïtien résiste toujours. Les fêtes nationales comme celle du premier janvier sont un prétexte pour encore prouver l’inutilité de l’Etat et la violence qu’il exerce pour maintenir l’hégémonie des élites qui elles aussi sont rattachées au capitalisme mondialisé.

Alors quelle leçon retenir?

Le colonialisme existe toujours, les pays porteurs sont de plus en plus fort. On n’y crois plus à l’idéal de 1804. Tout mouvement visant à un changement réel se passe déjà par la pensée. Il faut déjà commencer par changer de discours historique et replacer Haïti dans son essence. Le pays est un centre pour les opprimés. Il faut penser cette puissance hors des cadres prévus par la modernité.

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