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HMI, est-ce vraiment une industrie musicale ou est-ce un domaine de médiocrité et de destruction des jeunes talents?

Depuis quelque temps, la musique haïtienne a pris un tournant aussi triste qu’incompréhensif, ce n’est plus une question de production musicale, de qualité de texte ou d’honneur aux grands musiciens ou des personnalités publiques ou des jeunes dans l’ombre. L’attention se focalise sur les commérages autour de la vie personnelle des artistes. Être personnalité publique confère des responsabilités et des sacrifices.

Assez souvent la vie privée n’existe pas pour certains. Il y a de ces médias qui se disent Press People qui font la vie personnelle des artistes leur métier. Mais l’équilibre est assurée par une autre frange de cette presse qui apprécie les talents et les productions de ces personnalités.

En Haïti, l’équilibre n’est pas assurée, voire inexistante. L’on se demande si c’est le niveau qui est baissé à tel point que les journalistes dits culturels n’ont pas la qualité requise pour apprécier les textes musicaux. Il y a des productions chaque année, cependant on constate qu’une fois mise sur le marché, le manque de promotion les tue instantanément.

L’industrie de la musique haïtienne, si industrie existe elle est une coopération qui se base sur les alliances stériles entre promoteurs artistes et sponsors. Il faut être dans l’équipe de ceux qui tirent les ficelles de cette industrie pour en tirer profit, ce qui fragilise ceux et celles qui compte vivre de leur talent, il est question d’argent et de sexualité. Dans le cas des femmes artistes, il leur est difficile de maintenir une originalité sans sexualiser leur contenu.

Toute cette panoplie stérile, improductive ne donne aucun résultat que des commérages, des zins, des buzz sur la vie personnelle des personnalités musicales au lieu de construire une masse critique pour orienter la musique vers son rôle principal, amuser et instruire. Le HMI est une industrie de destruction. Jean Hérard Richard dit Richie, une des grandes stars de la musique haïtienne en fait les frais actuellement.

Le règne de la médiocrité que l’on observe depuis tantôt dix années dans le pays affecte tous les compartiments de la société haïtienne. Une question reste toutefois pertinente: Jusqu’à quand la reconnaissance juridique des artistes concernant le métier qu’ils exercent ? On peut même ajouter une autre : Quelle politique publique pour la culture haïtienne ?

Mag2News

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