La situation sécuritaire à Ganthier continue de se détériorer alors que les bandits du groupe « 400 Mawozo » ont désormais pris le contrôle de l’annexe du bureau des douanes de Malpasse. Cette prise de contrôle par les gangs armés expose la frontière à un risque accru de trafic de toutes sortes, plongeant la région dans une instabilité inquiétante.
Face à cette crise, le gouvernement a dû organiser en urgence un Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) pour annoncer des mesures. Cependant, ces annonces n’ont guère apaisé les habitants de Ganthier, toujours sous le choc. La perturbation a été telle que les examens de la 9e année fondamentale n’ont pas pu se dérouler dans le centre-ville de la commune. Le maire Jean Vilonere Victor craint que le même scénario ne se répète pour les examens du Baccalauréat.
En réponse aux événements, les autorités policières ont publié un communiqué minimaliste, précisant seulement que le véhicule blindé incendié par les bandits était déjà en panne, sans mentionner que les douanes de la zone sont désormais sous le contrôle des criminels. Cette omission a exacerbé la frustration de la population locale, qui voit peu de progrès dans la lutte contre les gangs.
La semaine dernière, Edgard Leblanc Fils, président du Conseil de Pilotage et de Transition (CPT), avait affirmé devant la CARICOM que son administration maîtrisait la situation dans le pays. Cette déclaration contraste fortement avec la réalité sur le terrain à Ganthier, où les gangs continuent de renforcer leur emprise.
La population de Ganthier vit dans une peur constante, espérant que des actions concrètes et efficaces seront enfin mises en place pour rétablir la sécurité et l’ordre. Le contrôle de l’annexe du bureau des douanes par les « 400 Mawozo » représente un symbole inquiétant de la puissance croissante des gangs armés en Haïti et de l’impuissance apparente des autorités à les contenir.
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