Port-au-Prince, 29 novembre 2024 – La capitale haïtienne est une fois de plus le théâtre d’une violence implacable. Le quartier de Nazon, autrefois animé, est désormais synonyme de peur et de chaos. Des tirs sporadiques d’armes automatiques résonnent, semant la panique parmi les habitants. Le groupe criminel « Viv Ansanm« , lourdement armé, a pris le contrôle de cette zone stratégique, imposant sa loi dans une ville déjà à genoux.
Face à cette escalade, des dizaines de familles fuient leurs maisons, emportant le peu qu’elles peuvent dans une tentative désespérée de trouver refuge. Le spectacle est déchirant : des femmes portant leurs enfants, des vieillards avançant à pas hésitants, tous marqués par l’angoisse de devenir la prochaine victime de cette guerre urbaine.
Malgré le soutien de contingents kényans récemment déployés, les forces de l’ordre peinent à reprendre le contrôle de la situation. Nazon n’est qu’un exemple parmi d’autres. Des quartiers comme Champ-de-Mars, Lilavois, Rosambert, Delmas 32 et Christ-Roi sont également pris dans cette spirale infernale. Les gangs armés, bien organisés et mieux équipés, exploitent l’absence d’une gouvernance efficace pour renforcer leur emprise.
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