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La conférence internationale sur un nouveau Pacte Financier Mondial: Que signifie la présence d’Haïti?

Le président français Emmanuel Macron a lancé une conférence internationale sur un nouveau Pacte financier. Dans ce nouvel accord mondial, il est question de réduire la pauvreté, combattre les inégalités, construire un nouveau système financier capable de résoudre les problèmes mondiaux et à la misère et aux désastres climatiques, afin de mieux opérer une transition vers un monde plus viable, et assurer un développement réel et progressif. 

Il est question également de réformer les institutions financières mondiales et de solidariser les pays développés, émergents, et en voie de développement pour que la paix, le développement et le progrès humain soient une réalité. La crise du Covid-19 a impacté les sociétés mondiales et les institutions qui assurent une articulation entre elles. 

De ce fait, le président Emmanuel Macron, et Mia Mottley, première ministre de la Barbade invitent plus pays à s’asseoir et à prendre un nouveau tournant. Haïti, dirigé par le premier ministre Ariel Henry, est l’un des invités dans ce forum international. Ce sont des vœux. Mais réellement qu’est ce qui se passe? Le monde change et les relations internationales se dynamisent.

La victoire des États Unis sur l’Union Soviétique après la guerre froide affirme la suprématie du capitalisme sur le communisme. Les économies mondiales s’alignent sur les lois du marché, du libre échange. L’aide internationale pour les pays dits en voie de développement confortent un peu plus la domination des États Unis et les puissances des États européens sur les territoires africains et américains. L’aide publique au développement, coordonnée par le FMI et la Banque mondiale, ouvre les territoires à l’influence des lois de la haute finance internationale. L’argent décaissé par ces institutions libère l’État de ses responsabilités et place les populations sous l’injonction des lois du marché. 

Dès lors, la dette devient une arme pour assurer la stabilité de l’accumulation pour les puissances néo coloniales. On assiste à un monde où les richesses sont privatisées par les entreprises multinationales. Ce qui a pour cause, la famine, l’insécurité, les conflits entre les États, les crises climatiques et migratoires. Un monde instable se place sous la direction du marché. L’hégémonie du capitalisme financier est incontestable 

Le Covid 19 va tout changer dans un contexte de pandémie mondiale, face à l’incapacité des puissances traditionnelles de répondre aux questions de la crise sanitaire mondiale, de nouveaux accords se dessinent, et de nouveaux blocs émergent. Le BRICS, une organisation comprenant les pays les plus peuplés du monde comme le Brésil et l’Inde appliquent une autre modèle de coopération, l’alliance sino-russe offre de nouvelles perspectives d’échanges, de partenariats notamment avec les nouvelles routes de la soie qui gagne de plus en plus les territoires africains et asiatiques. 

Économiquement, un équilibre se fait au niveau international et tend à gagner des territoires sous influence occidentale. Ces territoires comprenant les pays comme le Mali contestent politiquement l’influence de la France. D’autres pays africains suivent la logique de contestation politique. En Amérique, le Venezuela résiste face aux menaces américaines.

La région connaît un virage à gauche qui s’aligne également sur la Chine et la Russie. La multipolarité tant redoutée est un fait. Les États-Unis s’enfoncent dans la guerre en Ukraine face à la Russie. Pour contrecarrer cette nouvelle réalité économique, politique, la France rassemble ce qui lui reste comme influence pour lancer une nouvelle initiative face à cette multipolarité contrainte aux ambitions financières occidentales.

Les haïtiens s’amusent du fait que le premier ministre accepte l’invitation de prendre part à cette réunion internationale. Aurait-il pu refuser? Quel serait le prix à payer en cas de refus pour un pays en proie à la dépendance économique et financière? L’augmentation des tarifs pétroliers fut positivement appréciée par la FMI.

Le PM ira proposer quoi sinon recevoir des injonctions? Quelle est par exemple la politique environnementale de son gouvernement?Si cette structure étatique existe toujours alors que le pays fait face à une crise écologique et en plus il est en pleine saison cyclonique.C’est un suivisme pur.

En attendant de voir la contre attaque du bloc occidental et ses résultats,le pays encore une fois appliquera des ordres qui seront encore une fois fatales à la majorité de la population en quête de mieux être. Les nuages s’assombrissent à l’horizon comme l’affirmait Jean Price Mars au XXème siècle.

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