La toile de l’actualité s’enflamme autour des femmes, surtout les femmes haïtiennes. Quand ce n’est pas une scandale sexuelle de prostitution a Dubaï, c’est la question de la chirurgie plastique a objectif de modifier les structures corporels dans un cadre esthétique. Sans oublier la dépigmentation qui n’en finit pas de faire couler beaucoup d’encre et de susciter beaucoup de débats. Maintenant il est question de consommation de la nourriture pour chat afin de se donner des rondeurs.
Dans quels objectifs?
Certains affirment que ces actions sont posées par choix esthétique; c’est-à-dire que la personne intéressée ne se sentant pas confortable avec son apparence physique s’investit pour le changer à son goût. D’autres affirment que ce n’est que par pur besoins économiques dans une société inégalitaire, les femmes sont des victimes économiques quasi permanentes, d’où l’effort de se mettre dans les conditions imposées par celui qui finance. La vie leur étant insupportable, elles iront jusqu’à s’aliéner physiquement pour des retombées économiques.
Tout un discours appuient ces actions, ici il n’est pas question de porter une critique sévère concernant ces agissements, mais de préférence de comprendre que dans une société où l’inégalité fait partie de la gestion de l’ordre social existant, les femmes payent les frais. Plus le capitalisme évolue, plus les femmes sont exclues et violentées, certaines sont déterminées à combattre cette forme de pensée, même au péril de leur vie. Pour se faire elles se dotent d’un contenue idéologique afin de résistance. D’autres choisissent l’intégration dans la violence. Cette violence est à la fois physique et psychologique.
Les femmes haïtiennes font partie de ces catégories de victimes, qui depuis l’esclavage jusqu’à nos jours, elles s’inscrivent dans une lutte pour la réappropriation de leur corps et de leur pensées. Le déficit d’éducation et l’augmentation de la violence obligent à certaines de se confiner dans la condition féminine que le système leur a imposé. Outre que les domaines économiques, juridiques et politiques, la violence investit l’espace esthétique. Cette réalité est commune à toutes les femmes qui subissent les tares de la colonisation.
L’occident et son modèle esthétique imposent un critère de beauté pour ces femmes, la blanchité. Selon les standards internationaux, pour être belle il faut avoir de longues mèches soyeuses et la couleur claire. Dès lors, la vente des produits pharmaceutiques pouvant leur donner ces résultats explosent. Les publicités, les réseaux sociaux, et même dans l’intimité, il faut obéir à ce critère même au détriment de leur futur.
Aujourd’hui les hommes noirs suivant la logique coloniale des apparences physiques imposent en plus de la blanchité des rondeurs à obtenir. Les femmes haïtiennes, fragiles, précaires obéissent, ces agissements les réduisent à une bestialité humaine.
Comment consommer des produits industriellement fabriqués pour l’organisme d’un animal?
La réponse est la suivante: Les rondeurs assurent un minimum économique, elles donnent une humanité, une reconnaissance limitée dans le cadre sexuel. Donc cette consommation obéit à une logique économique, ce qui enfonce nos femmes dans un cycle de violence et de non reconnaissance.
Les médecins parlent des conséquences au niveau de la santé. Il faut voir également les conséquences au niveau éducatif et économiques. Le déficit d’éducation des femmes leur place dans une dépendance accrue qui les oblige à aliéner leur corps pour des retombées économiques. Ce qu’elles ignorent, c’est que dans la logique capitaliste, un corps usé n’est plus productif et sera sujet d’abandon.
Seule la justice sociale peut résoudre ces tares sociales qui fragilisent les femmes non européennes plus précisément les femmes noires.
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