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La quête de popularité sur les réseaux sociaux : Entre affirmation de soi et destruction des autres |Opinion

Les réseaux sociaux sont des espaces de liberté par excellence, c’est dû au fait que beaucoup de personnes sont actives, la tendance est de les rassembler autour d’un discours, des personnalités publiques et des faits. De ce fait, tout paraît permis pour acquérir de la popularité. C’est un espace de colportages, de nudité et de violence. La personne qui peut avoir beaucoup plus de contenu alignés sur ces caractéristiques est celle qui gagnera le plus en popularité. 

Dès lors la course est lancée et les pages de vulgarisation sont à l’affût de tout faits pouvant enflammer la toile. Outre la nudité qui attire beaucoup de regards, la destruction des personnalités est monnaie courante, Donc c’est un champ de bataille qui se profile. Les acteurs politiques utilisent les réseaux pour régler leur différend avec leur adversaire politique, les artistes contre leur manager ou artistes comme eux, les influenceurs, une dernière invention de cet espace de communication font tout pour rester en vie sur les réseaux. Le fait que ces derniers sont monétisés, il faut qu’il y ait beaucoup de contenu. 

Alors, c’est une perte de temps pour les avis critiques soigneusement préparés. Tout est sujet de débat, d’échanges violents et vulgaires. On crée de fausses pages afin d’insulter et créer de la sensation et le public est le seul juge. Les gens n’ont pas besoin d’avoir une quelconque qualification pour donner leur avis. Le plus violent est le plus écouté. Comment comprendre les réseaux au temps néolibéralisme.

Les spécialistes d’informations virtuelles détournent l’attention dés personnes agissant sur les réseaux pour éviter que l’accent soit mis sur les choses réelles qui se produisent. Peu de débats sur la crise au Pérou, les violences qui se produisent sur le continent africain. Une bonne information peut donner des réactions en chaîne. De ce fait, des organisations de désinformation sont en place avec des financements énormes pour garder l’esprit des gens occupés sur de vils trucs. La liberté est le sentiment d’agir en toute sécurité tout en respectant l’avis et la personnalité d’autrui. L’espace virtuel des réseaux est tellement élastique qu’il faut du temps pour les maîtriser et légiférer même si des efforts concrets ont été réalisés sur ce cas. 

Comme cela a été dit tantôt, les réseaux sociaux sont des espaces d’affirmation de la liberté d’expression. Le mauvais usage de cet outil de communication détruit les personnalités au prix d’une monétisation qui ne résoudra pas les problèmes du porteur. Cependant, une bonne utilisation peut être bénéfique a long terme; Il faut d’abord avoir une cause ou une idéologie visant à rassembler un maximum d’opinions. Le mouvement Black Life Matter, La sensibilisation écologique de Greta Thunberg, le mouvement ”me too” quoique controversé, entrent dans les catégories de bonne utilisation du public sur les réseaux sociaux.

Ces espaces de communication peuvent être la piste de décollage de nouvelles énergies constructives dans plusieurs domaines, économiques, politiques et culturelles en les utilisant à bon escient. Cependant, il faut également un journalisme virtuel à la hauteur des attentes du public, le contenu violent de certains influenceurs et de blogueurs sera endigué. Pour couronner le tout, il faut des idées novatrices pouvant susciter un débat qui en profitera à tous. En attendant, on compte sur les gens de bonne volonté pour rappeler les contrevenants à l’ordre ou reporter ces pages aux contenus violents et discriminatoires.

Mag.2 News | Opinion

Richecarde Célestin

Richecarde Célestin, né le 5 juillet 1992 à Port-au-Prince, Haïti, est un juriste et rédacteur, mettant son expertise au service de sa communauté.

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