Toute société qui s’organise a besoin d’une force de militaire, la raison d’être de cette institution c’est la protection des vies et des biens et la sécurité de la population de l’accompagner comme gage de sérénité dans les initiatives de revendications pour le respect et l’effectivité des droits obtenus par les conquêtes démocratiques. Haïti quant à lui a sa police nationale.
Institutionnalisée en 1994 à la suite du démantèlement de l’armée d’Haïti, elle a comme toutes les polices la mission de protéger les vies et les biens. Il est judicieux de noter que c’est la seule force de l’ordre sur le territoire national. L’évolution des forces de l’ordre en Haïti ont une histoire de bras de fer avec la population haïtienne.
De la maréchaussée mise en place pour la traque de esclaves qui se sont fait marrons à Saint Domingue en passant par les polices rurales pour contrôler le travail paysan et les ajustement de l’occupation américaine d’Haïti, les forces de l’ordre telles que l’armée et la police agissent dans le maintien d’un ordre social et politique. Ce qui leur a occasionné pas mal d’incursion dans la politique.
Des généraux étaient soit des chefs d’État ou des faiseurs de chef d’État. Mais le démantèlement de l’armée d’Haïti en 1994 à non seulement enlevé cette force politique à l’armée mais également à démobilisé ses soldats et officiers de tout grade. La police nationale d’Haïti fut créée et à hérité de la lourde tâche de l’armée à savoir gérer le territoire.
De 1994 à 2022, la police a connu beaucoup de déboires. Malgré que les Directeurs généraux ont montré leur volonté de remplir leur fonction, la police sous effectuée et sous équipée ne peut répondre et maintenir la mission à laquelle elle s’est rattachée. Elle aussi est victime du néo libéralisme. En tant que force de l’ordre, le système le contrôle pour maintenir un ordre social, politique et économique violent. On peut même constater que la police est dressée contre une population qui leur reconnaît son autorité, mais est faible par rapport aux puissants qui investissent dans l’économie de violence qui est celle que l’on connaît actuellement.
Les agents de police sont détachés avec des personnalités politiques ô combien douteuses. Elle assure la sécurité des biens privés. Mais la carte sur laquelle les fonds devront assurer l’alimentation des policiers et de leur famille n’est pas renflouée à temps, le salaire est modique. Les femmes des policiers dénoncent la corruption et la prostitution dont elles sont contraintes à faire pour obtenir la pension en cas de mort au service de leur conjoint.
Comment demander à ma police nationale de lutter contre les bandes armées qui reçoivent des armes de guerre tandis qu’elle subit un embargo des armes venant de l’extérieur?
Résultat
La corruption, la participation dans les actes de banditisme, de kidnapping, de rançonnement des automobilistes de la circulation pour ne citer que ceux là. Combien de policiers pour la population active
Mais force est de constater que la police reste toutefois efficace contre les mobilisations à fin d’amélioration de la vie en Haïti, qui leur sera bénéfique aussi. Mais la formation à l’académie apprenne aux agents l’obéissance à une hiérarchie dans un ordre social violent. Tuer également si c’est nécessaire. Combien de personnes sont mortes lors des manifestations anti-système?
On doit toutefois garder cette institution, car c’est l’institutionnalisation qui construit un pays. Il va falloir épurer la police de ses mauvais éléments et lui donner des moyens dignes de sa responsabilité.
Mag2News