Le Premier ministre Garry Conille a décidé de rencontrer la presse pour parler de l’action gouvernementale face aux défis sociaux, politiques, économiques et surtout sécuritaires. Il a été reçu par les journalistes Jhonny Ferdinand et Guerrier Dieuseul sur les ondes de la Radio Télévision Caraïbes dans le journal « Gran Boulva » à 5h00 du matin.
Le Premier ministre, au lieu de donner le ton et de parler des avancées de l’État concernant la réduction de l’insécurité, a laissé transparaître entre les lignes des aveux de faiblesse. Il a évoqué que la police est en sous-effectif et a également mentionné la forte implication des mineurs dans les groupes armés. Selon lui, ils représentent 50% de l’effectif des groupes opérant à Port-au-Prince et dans les villes de province soumises à leurs lois.
Le PM Conille a fait appel à la presse comme support dans la lutte contre l’insécurité, affirmant que c’est l’affaire de tout le monde. Le Premier ministre fait face à un véritable nœud gordien dont il est difficile, voire quasiment impossible, de démêler.
Quelle est la situation du Premier ministre ? Est-ce de l’incompétence ? Est-ce de la faiblesse ? Il a de nouveau fait appel à la communauté internationale, demandant à ces pays d’agir immédiatement conformément à leur engagement. Quel est le sens du terme « 50% de membres des groupes qui sont des mineurs » ? Est-ce le profilage d’une nouvelle approche ? Quel est le sens du terme « déposer » ? Les groupes auront-ils à remettre les armes ou les rendre muettes ? Tant de silence, tant de paroles incomplètes.
La population s’attendait à un message d’espoir, d’une figure d’autorité, mais ce n’était pas le cas. Certaines personnes pensent qu’à défaut de cette tournée, le Premier ministre devrait faire preuve de discrétion et agir beaucoup plus, non seulement pour obtenir des résultats, mais aussi pour conserver la sympathie des Haïtiens, aussi minime soit-elle. Les Haïtiens s’attendent à un signal clair prouvant que le gouvernement travaille pour rétablir la sécurité afin de réaliser les prochaines élections.
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