Port-au-Prince, Haïti – L’ambassade américaine en Haïti a récemment démenti une rumeur circulant sur les réseaux sociaux affirmant que Dennis B. Hankins, l’ambassadeur des États-Unis en poste, aurait rencontré Jimmy Chérizier, alias « Barbecue », chef de la coalition de gangs « Viv Ansanm ». Par un communiqué publié sur le réseau social X, anciennement Twitter, l’ambassade a déclaré que « l’ambassadeur Hankins n’a jamais rencontré Jimmy Chérizier ni aucun autre membre de gang haïtien ».
Ce démenti intervient dans un climat de tensions croissantes en Haïti, où les activités des gangs armés continuent de déstabiliser le pays et d’engendrer un sentiment d’insécurité parmi la population. Les États-Unis, qui ont condamné à maintes reprises la violence des gangs, ont réaffirmé leur soutien au gouvernement haïtien et leur engagement en faveur de la paix et de la sécurité pour le peuple haïtien. Ce message vient rappeler la position officielle des États-Unis qui se disent déterminés à ne pas céder à l’influence des groupes armés sur le territoire.
L’origine de cette rumeur proviendrait des récentes déclarations de Jimmy Chérizier, qui a affirmé avoir participé à des réunions à l’ambassade américaine située à Tabarre. L’ancien policier devenu chef de gang a même rapporté, dans un discours diffusé sur les réseaux sociaux, qu’un policier haïtien aurait été surpris de le voir à bord d’un véhicule en quittant les locaux de l’ambassade.
Ces déclarations ont soulevé un vif émoi parmi la population haïtienne, d’autant que les États-Unis, ainsi que d’autres pays membres de la communauté internationale, ont récemment pris des sanctions contre des personnalités du milieu politique et des affaires accusées de soutenir les gangs. Ces sanctions visent à réduire l’influence des bandes armées et à renforcer la sécurité dans le pays. Plusieurs chefs de gang, dont Chérizier lui-même, sont également sous sanctions.
Des « contacts limités » pour sécuriser la zone
Lors d’une interview avec Radio Métropole la semaine dernière, l’ambassadeur Hankins a toutefois reconnu que l’ambassade entretient « de temps en temps » des « contacts limités » avec certains groupes, dans le but d’assurer la sécurité dans la zone environnante. Cette révélation, bien que formulée de manière prudente, a suscité des réactions mitigées dans la population haïtienne, pour qui toute interaction avec des gangs est perçue comme une légitimation des activités criminelles.
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