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L’arme à feu, le paradoxe entre la destruction et l’affirmation de l’identité

De nos jours, beaucoup de voix se sont élevés pour dénoncer la circulation des armes illégales sur le territoire national. Nous n’en fabriquons pas, donc comment se fait il qu’il y a autant d’armes à feu en circulation dans le pays se questionnent elles ?

Certains affirment que c’est une façon de contrôler et contenir les ardeurs et les revendications de la population haïtienne surtout à Port au Prince Haïti. Les frontières et les douanes paraissent poreuses, alors que c’est la responsabilité de l’état c’est d’assurer la sécurité de la population. Cependant, il y a d’autres questions qui se posent également.

Est ce que ces armes là ne sont pas des instruments d’affirmation de l’identité des porteurs qui vivent dans les milieux défavorisés?

Cette idée est paradoxale,et même complexe quand les autorités étatiques parlent de désarmement et de réinsertion. Le concept de réinsertion est évocateur et confirme même que ces personnes sont exclues de la société.

Le capitalisme est porteur de progrès en même temps que la destruction. Les concepts progrès et destruction ont leur territoire d’application et leur tenant, progrès pour les maîtres du système et destruction pour les gens qui le subissent ainsi que leur environnement. Selon Jean Ziegler, dans son ouvrage les nouveaux maîtres du monde, le capitalisme détruit à la fois l’homme et son environnement et l’un des instruments de cette destruction sont les armes.

Nous ne sommes pas en dehors de la modernité occidentale.Tout ce qui arrive dans le tiers monde nous concerne.La sécurité surtout.Des armes entrent et sortent en Haïti tout au long de son histoire.Mais depuis tantôt trois ou quatre ans,les armes qui selon certains entre sur le territoire au profit du régime tuent plus que d’habitude.La criminalité s’est aggravée ces jours ci,mais les porteurs d’armes parlent.

Les armes accompagnent toujours les hommes dans leur quête expansionniste. La conquête de l’Ouest pour les Américains et la Colonisation pour les Européens. Le complexe militaro financier tourne toujours en plein régime afin d’assurer pour les tenants du capital financier l’accès et la gestion par la violence des territoires convoitées, ce qui plongent ces dernières dans une instabilité chronique empêchant toute tentative de développement endogène.

Qu’en est il de notre côté?

A travers les réseaux sociaux on peut suivre leur activités, certains réalisent des activités sociales, d’autres investissent dans le culturel. Ce qui pousse les sociologues à avoir une autre compréhension du banditisme.

Et si l’arme était un instrument d’affirmation de l’identité et de l’humanité des gens dans les quartiers populaires? Et si c’était un moyen pour eux de sortir de l’assignation que la société leur a enfermé?

L’on peut considérer si l’on se base sur leur discours que leurs activités criminelles propres à ces milieux sont une revanche sur la société qui leur a infligé et maintenue dans une injustice sociale et un déni d’humanité. Si ces armes n’existaient pas, prendrons nous conscience que eux aussi font partie tout comme nous de la société pour laquelle ils souhaitent réaliser des activités qui pourraient bénéficier à tous?

Des Lives sur les réseaux en passant par la construction des hôpitaux, des ramassages d’ordures en passant par des consultations pour mettre sur pied une commission de désarmement et de réinsertion donnent un autre message que peut être avec du recul on pourrait tenter de comprendre.

Le capital international financier et ses agents dans leur souci d’hégémonie divise les éléments de la société dominée pour éviter un soulèvement populaire organisé. La criminalité font partie de leur domaine de prédilection. En attendant, Port au Prince devient de moins en moins sûr.

Mag2news

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