L’Association Militaire d’Haïti (AMIDH) a officiellement sollicité l’expulsion de l’ambassadeur des États-Unis, Dennis Bruce Hankins, accusé d’ingérence dans les affaires internes du pays. Dans une lettre adressée au Conseil Présidentiel de Transition (CPT), l’AMIDH affirme que le diplomate américain aurait violé la souveraineté nationale et entretenu des liens avec des acteurs criminels, en contradiction avec la Convention de Vienne de 1961 qui régit les relations diplomatiques.
La lettre évoque des actions spécifiques de l’ambassadeur, notamment sa présence non autorisée au Ministère de la Défense en juillet dernier et des déclarations publiques jugées provocantes. L’Association Militaire d’Haïti (AMIDH) affirme que l’ambassadeur américain Dennis Bruce Hankins aurait lui-même reconnu ses liens avec des gangs locaux, lors de son passage à l’émission « Le Point » de Radio Télé Métropole le 24 octobre 2024.
Cette déclaration serait suivie, selon l’AMIDH, par la publication explosive d’une photo montrant Hankins en compagnie de Jimmy Cherisier, alias « Barbecue », l’un des chefs de gang les plus notoires d’Haïti, membre du groupe Viv Ansanm. Ce double coup dur a immédiatement fait le tour des réseaux sociaux, suscitant l’indignation de nombreux Haïtiens et relançant les accusations d’ingérence étrangère. Cependant, l’ambassade des États-Unis a fermement démenti ces accusations, affirmant sur X (anciennement Twitter) que l’ambassadeur n’a jamais rencontré de membre de gang haïtien.
Outre ces accusations, l’AMIDH dénonce l’influence croissante des lobbys internationaux en Haïti, citant l’ancienne cheffe de l’ONU en Haïti, Helen La Lime, comme ayant favorisé la montée en puissance des gangs. L’association critique également le « programme Biden » pour sa responsabilité présumée dans la fuite des ressources humaines qualifiées. Pour l’instant, le CPT n’a pas encore réagi à cette demande d’expulsion, à laquelle l’AMIDH souhaite voir répondre sous 72 heures.
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