Les dirigeants du groupe des Brics, composé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, se réunissent à Johannesburg le 22 août 2023, pour discuter de l’admission de nouveaux membres. Un sommet des BRICS marqué par l’absence de Vladimir Poutine, sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Actuellement, l’Afrique du Sud préside le sommet et a déclaré que plus de 40 pays expriment un intérêt à rejoindre le groupe. Les Brics, un acronyme inventé en 2001 par l’économiste Jim O’Neill de la banque d’investissement Goldman Sachs, ont été créés par le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine en 2006, avec l’adhésion ultérieure de l’Afrique du Sud en 2010.
Ensemble, les Brics représentent une population de 3,24 milliards d’habitants et une économie combinée de 26 billions de dollars, soit 26 % de l’économie mondiale. Cependant, malgré leur importance, les Brics ne détiennent que 15 % des droits de vote au sein du Fonds monétaire international (FMI), une institution financière des Nations Unies. L’objectif principal du groupe des Brics est de réformer les institutions financières internationales telles que le FMI et la Banque mondiale, afin de mieux représenter les économies émergentes et de donner plus de voix aux pays en développement.
L’un des développements récents qui a suscité l’attention est la suggestion de certains dirigeants brésiliens et russes de créer une monnaie commune pour les Brics afin de réduire la domination du dollar américain. Cependant, cette idée ne fait pas encore partie de l’ordre du jour du sommet de Johannesburg.
Les Brics partagent des points communs, notamment en tant que grandes économies émergentes, mais également des divergences. La Chine est devenue le leader du groupe, tandis que l’Inde rivalise avec elle en Asie-Pacifique et collabore avec d’autres nations pour contrer l’influence chinoise. Les pays membres ont également des opinions divergentes sur la manière de traiter l’Occident. Par exemple, la Russie considère les Brics comme un moyen de résister aux sanctions occidentales, tandis que d’autres membres préféreraient éviter un affrontement avec l’Occident pour des raisons de sécurité et de prospérité.
De plus, le groupe des Brics suscite de l’intérêt de la part d’autres pays. Vingt-deux pays ont officiellement demandé à rejoindre le groupe, dont l’Iran, l’Argentine, Cuba, le Kazakhstan, l’Éthiopie, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Venezuela. Cependant, l’admission de nouveaux membres reste sélective, avec des pays comme l’Argentine envisagés plutôt que des nations plus complexes comme l’Iran. Les Brics continuent de jouer un rôle clé sur la scène internationale en tant que forum de coopération entre les économies émergentes et les pays en développement.
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