Le Conseil de sécurité des Nations Unies a donné son feu vert à une mission de sécurité étrangère en Haïti, en réponse à la demande d’aide faite par le gouvernement d’Ariel Henry pour lutter contre les gangs violents qui ont gravement perturbé le pays spécialement la capitale, Port-au-Prince, ces 3 dernières années.
La résolution, rédigée conjointement par les États-Unis et l’Équateur, a été adoptée par 13 membres du Conseil de sécurité, tandis que la Chine et la Russie ont choisi de s’abstenir, exprimant des préoccupations quant à l’utilisation généralisée de la force. Cette mission, appelée la mission multinationale de soutien à la sécurité, est autorisée « à prendre toutes les mesures nécessaires », y compris le recours à la force si nécessaire, pour rétablir la sécurité en Haïti.
La réponse à la demande d’aide d’Haïti a été entravée par la recherche d’un pays prêt à diriger une mission de sécurité. Finalement, le Kenya s’est porté volontaire en juillet pour envoyer 1 000 policiers. Les Bahamas, la Jamaïque, et Antigua-et-Barbuda ont également offert leur soutien. Le Conseil de sécurité a également souligné l’importance de promouvoir la participation et le consensus dans le processus politique en Haïti, en vue de tenir des élections transparentes, inclusives et crédibles lorsque les conditions de sécurité le permettront.
Cependant, il est important de noter que la mission d’aide à la sécurité en Haïti, bien qu’approuvée par l’ONU, ne constitue pas une opération des Nations Unies. Cela survient après le départ des troupes de maintien de la paix de l’ONU en 2017, qui ont été remplacées par la police de l’ONU en 2019. Les Haïtiens, toutefois, se méfient d’une présence armée de l’ONU en raison d’incidents passés. En 2010, les soldats de l’ONU ont été responsables de l’introduction du choléra en Haïti, provoquant une épidémie qui a fait des milliers de victimes. Cette histoire douloureuse a laissé une profonde méfiance à l’égard des forces internationales dans le pays.
La décision du Conseil de sécurité de l’ONU de soutenir une mission de sécurité internationale en Haïti intervient dans le contexte d’une situation humanitaire difficile et de la nécessité de rétablir la stabilité dans le pays, tout en prenant en compte les préoccupations et les leçons du passé.
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