Jean Bertrand Aristide a prononcé comme à l’accoutumée un discours lors de la graduation annuel de l’Université de la Fondation Aristide. En présence de plusieurs promotions composées de juristes, de médecins, d’infirmières, de physiothérapeutes pour ne citer que celles là, l’actuel recteur de l’UNIFA a insisté sur l’intelligence et sa représentation dans les milieux socio politiques en Haïti.Selon l’ancien président d’Haiti, il y a deux types d’intelligence. Une intelligence profitable au bien commun, et une destructrice et avide de pouvoir politique.
Jean Bertrand Aristide représente à lui seul un moment fort dans l’histoire contemporaine d’Haiti. Espoir de tout un peuple en quête d’effectivité de ses droits fondamentaux, il a été élu deux fois président de la République d’Haiti dont il fut deux fois victime de coup d’état. Revenu en Haïti en 2013,il se consacre dans l’éducation en dirigeant l’Université de la Fondation Aristide. Même si il ne participe plus activement dans la politique haïtienne,il reste une personnalité influente. Il y a un intérêt considérable dans ses apparitions annuelles lors des cérémonies de graduation de l’université. C’est le seul moment où il utilise ses talents d’orateurs pour donner sa position sur la conjoncture actuelle. Depuis 2018,cela devient un rendez-vous. De sa chaire de recteur d’université, il donne à la fois sa position politique et motive les récipiendaires. Cette année il insiste sur l’intelligence.
Selon Aristide,il y a deux types d’intelligence. Une intelligence dans le sens du bien commun a laquelle toute une population pourrait en bénéficier, et une intelligence destructrice.Tout akò ki pa fè kò ak pèp la se akòdeyon pou chante DO-RE-MI-FASIL sou do pouvwa a a prononcé l’ancien président. Il critique la légitimité des accords passés entre les membres du pouvoir et l’opposition post Jovenel par rapport aux attentes de la population qui croyait que ces personnalités pourrait changer la donne dans l’Haiti post Jovenel Moise. Aristide à également parlé de l’insécurité qui détruit et le capital ainsi que l’espoir de la population de la capitale. Il faut noter que parallèlement à cette activité, un kidnapping collectif a été réalisé dans la même journée aux environs de l’avenue N lors d’une cérémonie de la même evergure que celle de l’UNIFA.
Le président Aristide exhorte ses récipiendaires d’éviter le chemin facile de l’argent et du pouvoir au détriment des idéaux de la population. L’intelligence dont il fait mention dans son discours, ce n’est pas une intelligence de destruction mais une de construction. Il les encourage même à lire la vocation de l’élite de Jean Price Mars pour responsabiliser ses gradués en qui il voit les futures élites haïtiennes.
Jean Bertrand Aristide ne fait pas l’unanimité dans les milieux de rencontres et de discussions publiques et privées en Haïti.Pour certains c’est celui par qui les choses pourraient changer.Ses discours,ses positions, sa proximité avec le milieu populaire haïtien lui transforment en un victime du système politico économique traditionnel et de la communauté internationale. D’un autre côté d’autres affirment qu’il a un passif pour l’insécurité qui règne actuellement en Haïti. Selon eux,c’est le pionnier en matière d’armement des jeunes des quartiers populaires.
Pour un autre groupe de nostalgiques, l’Aristide de 90 qui leur a offert l’espoir d’une meilleure vie en Haïti est différent de celui qui habite à Tabarre et qui annuellement parle en parabole.Ce n’est plus le défenseur qu’ils ont connu. Ils sont fatigués de ces discours alors que la population en proie de l’insécurité et du déplacement forcée meurt de l’absence de son leadership comme leader charismatique.
Jean Bertrand Aristide reste un énigme dans la mémoire des haïtiens.Une sorte d’archange déchu.