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Le peuple haïtien décide de prendre son destin en main face à la montée de l’insécurité dans le pays

La journée du 24 Avril a éprouvé les habitants de la capitale, très tôt dans la mâtinée, des détonations ont été entendues à Turgeau, Debussy, Pacot et leurs environs. Il était question de l’installation d’un groupe de gangs dans la zone. D’un autre côté, un bus rempli de plus de 13 individus armés ont été interceptés au niveau du commissariat de Canapé-vert par les policiers, ce bus venait de Pétion-ville et assurait le transport public.

Pendant qu’une situation de panique se profilait, la population du canapé vert a réussi à mettre la main sur ces individus arrêtés par la police. Ces derniers identifiés comme faisant partie du gang de Ti makak sont passés par le supplice du collier. La population de Turgeau, de Debussy et de Pétion ville ont également coupé la route à l’autre groupe qui cherchait à se rendre au bas de la ville. Sur le chemin, les membres des groupes de gang se sont armés d’armes de guerre et commettent des exactions sur la population de la zone.

Un par un, acculé, à court de munitions et de renforts, ils ont été également tués par la population. Cette dernière, armée de machette, de dagues, de pierres, a participé à la destruction de gang de Fessard qui depuis la mort de leur chef était en déliquescence. Tout de suite, par crainte de représailles des alliés, les personnes vivant dans ces deux localités ont mis sur pied des brigades de vigilances et font appel à la police pour leur aider à sécuriser leurs localités.

Ces faits produits lors de la journée du lundi ont été accueillis positivement par le reste de la population qui souffre lui aussi de la marge de progression que les gangs se sont donnés. Il faut penser à deux fois avant d’investir une zone pour installer une antenne de gangs. D’autres croyant encore en l’État et dans la police qualifient de crimes d’assassinats sur les individus armés. Il était du devoir de la police de les protéger pour les traîner en justice.

Cependant, tout le monde est fatigué de la nonchalance de l’Etat et prend son destin en main face à ceux qui planifient leur mort. Il n’y a pas de justice ni de vie pour des bandits. Il faut leur remettre coup pour coup et leur tenir tête. Aucune réaction sérieuse sinon les mêmes paroles de l’Etat central, alors que des gens continuent à fuir de leur maison, sans ressources. Sommes nous en guerre civile?

Le peuple haïtien est en guerre depuis des balbutiements, une guerre économique, politique, ponctuée par des massacres et des violences de tout genre. Finalement, une réponse est donnée. Le reste de la population doit assurer lui même sa protection, à ses risques et périls. Tout le monde est fatigué de fuire, et de se préparer à fuire, Il était temps qu’une réaction se fasse.

Mag.2 News | Opinion

Richecarde Célestin

Richecarde Célestin, né le 5 juillet 1992 à Port-au-Prince, Haïti, est un juriste et rédacteur, mettant son expertise au service de sa communauté.

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