Le gouvernement américain intensifie ses efforts pour lutter contre la criminalité en Haïti, visant particulièrement les « bandits de grand chemin » et les « bandits en col blanc« . Dennis Hawkins, représentant de l’ambassade des États-Unis en Haïti, a fait une déclaration forte ce mercredi au Cap-Haïtien, annonçant des sanctions imminentes contre ceux qui ont contribué à l’insécurité et à la déstabilisation du pays.
Lors d’une interview avec des journalistes locaux, Dennis Hawkins a nommé l’ancien président haïtien Michel Joseph Martelly parmi les « bandits à cravate » responsables de graves préjudices en Haïti. Le diplomate a notamment accusé Martelly de trafic de drogue et de financement de groupes criminels, des activités qui auraient contribué à la détérioration de la situation sécuritaire et économique du pays.
Selon Hawkins, les États-Unis travaillent en étroite collaboration avec les autorités haïtiennes pour identifier et sanctionner ces criminels, qu’ils soient issus du secteur privé ou du milieu politique. L’objectif est de cibler non seulement les acteurs visibles de la violence, mais aussi ceux qui, sous couvert de respectabilité, alimentent et profitent du chaos qui règne dans le pays.
Cette déclaration survient dans un contexte de crise profonde en Haïti, où la violence des gangs et la corruption au sein des élites continuent de paralyser le pays. L’annonce de sanctions américaines pourrait représenter un tournant dans la lutte contre l’impunité en Haïti, en envoyant un message fort à ceux qui se croient au-dessus des lois.
Les propos de Dennis Hawkins ont immédiatement suscité des réactions, certains saluant l’initiative des États-Unis, tandis que d’autres s’interrogent sur les conséquences politiques et sociales de telles mesures. Pour beaucoup d’Haïtiens, cette déclaration renforce l’espoir de voir enfin la justice prévaloir dans un pays où les dirigeants sont souvent perçus comme intouchables.
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