L’ambassadrice américaine auprès des Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, a vivement critiqué vendredi les membres du Conseil de sécurité pour avoir bloqué les efforts des États-Unis visant à imposer des sanctions contre Youri Latortue, un ancien sénateur haïtien accusé de financer des gangs armés.
Thomas-Greenfield a souligné que Youri Latortue, ancien président du Sénat haïtien, exerce un contrôle significatif sur la vie politique et économique de la région d’Artibonite en Haïti, notamment par le biais de gangs violents qu’il aurait soutenus financièrement. Cette déclaration fait suite à un rapport émis par un panel d’experts haïtiens mettant en lumière ces accusations.
Les États-Unis avaient tenté de faire adopter des sanctions contre Latortue au Conseil de sécurité de l’ONU, mais leurs efforts ont été contrecarrés par d’autres membres du Conseil. Cette situation reflète les divisions au sein de la communauté internationale concernant la réponse à apporter aux troubles politiques et à l’insécurité croissante en Haïti, où les gangs armés exercent une influence considérable sur la vie quotidienne.
Youri Latortue, une figure politique controversée en Haïti, a été accusé à plusieurs reprises d’être impliqué dans des activités criminelles et de maintenir un contrôle politique par le biais de méthodes coercitives. Ses liens présumés avec des gangs armés alimentent les inquiétudes quant à la stabilité et à la gouvernance dans le pays déjà fragilisé par une crise politique prolongée.
L’appel de Thomas-Greenfield à l’action contre Latortue vise à renforcer la pression internationale pour rendre des comptes aux acteurs politiques et aux individus impliqués dans des activités illégales qui entravent le développement et la démocratie en Haïti.
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