Les citoyens haïtiens pourront rencontrer des membres de la famille qui ont une injonction accordée par la justice brésilienne au Brésil et sans avoir besoin d’un visa préalable, ont confirmé vendredi des sources judiciaires.
C’est ce qu’a décidé la Cour supérieure de justice du Brésil (STJ), qui a permis aux juges de première instance de réémettre des mesures de précaution aux Haïtiens avec lesquels ils peuvent entrer dans le pays sud-américain, à condition qu’il s’agisse de cas de regroupement familial.
L’octroi de ces mesures de précaution, qui analysent en grande partie les demandes de parents qui ont migré au Brésil et veulent amener les enfants qui sont restés en Haïti, « était interdite depuis l’année dernière« , a noté la cour dans une note. L’origine de la procédure part d’un recours de l’État brésilien contre la justice de Santa Catarina (sud), qui a permis l’entrée des Haïtiens par des mesures de précaution.
L’État brésilien affirme que cette « ingérence judiciaire cause diverses difficultés pour l’administration publique » et qu’il n’a pas détecté de « problèmes » dans le système d’octroi de visas de l’ambassade brésilienne de Port-au-Prince. Néanmoins, la Cour spéciale du STJ a estimé que « les principes adoptés en faveur des enfants et des adolescents, ainsi que de la famille, justifient » que les juges puissent examiner les demandes d’entrée au Brésil.
La présidente du STJ, Maria Thereza de Assis Moura, a souligné l’importance du « droit à la cohabitation familiale » et a rappelé que « l’immense majorité » des candidats « sont des mineurs qui ont l’intention de retrouver leurs parents« , basés au Brésil. Pourtant, pour obtenir une décision judiciaire favorable, les Haïtiens devront « épuiser toutes les tentatives de résoudre le problème administrativement » et démontrer, par le biais d’une « expert social« , qu’il s’agit en fait d’un cas de réunification familiale.
D’autre part, des sources du STJ ont précisé vendredi que « sans décision judiciaire préalable, il est impossible d’entrer au Brésil« , de sorte que la procédure judiciaire devra commencer avec le candidat encore à l’étranger. « Elle n’aura un permis d’entrée que si elle obtient la précaution« , ont-ils renforcé.
Normalement, dans ce type de cas, la voie judiciaire est initiée par un mandataire, qui est généralement le parent qui se trouve déjà au Brésil, où résident près de 150 000 Haïtiens, selon les données officielles. Haïti est plongé dans une grave crise sociale, politique et économique qui a généré un exode migratoire avec des impacts dans divers pays d’Amérique.
Mag.2News/ListinDiario