Lors d’une émission sur la radio télé métropole, Le point animée par le journaliste Wendel Theodore, l’intervenant Guichard Doré, ex conseiller du président Jovenel Moïse, a apporté plusieurs précisions concernant les problèmes auxquels le pays fait face. Des précisions sur quelques points dont la libéralisation du marché pétrolier par le gouvernement d’Ariel Henry. Selon Guichard Doré, le président Jovenel Moïse avait commencé à prendre des mesures pour régulariser le marché afin d’éviter la rareté artificielle qui constituait un axe incontournable dans la déstabilisation du pays. Depuis l’assassinat de ce dernier, le marché pétrolier fut régularisé et livré à la merci des gros importateurs par le gouvernement d’Ariel Henry.
L’ex conseiller a également donné son avis sur le programme mis en place par l’administration de Joe Biden, l’ex conseiller a qualifié cet acte comme une action politique visant à conserver le pouvoir démocratique a l’approche des élections présidentielles, tout en apportant des précisions concernant les trois raisons qui justifient la mise en place de ce programme et en abordant la problématique des migrants sur les villes frontalières.
On avait assisté l’année dernière à une afflue de migrants latino-américains et haïtiens sur la frontière séparant le Mexique et les États-Unis, des images poignantes ont été saisies. De ce fait, l’opposition au gouvernement américain avait exploité cette faiblesse et pour y remédier, il a fallu l’élaboration d’un programme visant à faire entrer sur le territoire américain, plus de 30 000 migrants de plusieurs nationalités différentes, à condition que les intéressés restent chez eux et incitent leur famille aux États-Unis à remplir un formulaire de voyage. Quelques familles commencent à se rassembler, d’autres se retiennent et sont contre ce programme parce qu’elles n’ont pas la capacité de se responsabiliser face à leur famille comme l’oblige le programme.
Quand on parle de migrants, on fait allusion à la main-d’œuvre abondante à bon marché. Toujours selon Guichard Dore, la pandémie Covid-19 a mis à mal l’économie américaine sur le marché international. De ce fait, les autorités ont fait pression sur les entreprises délocalisées de retourner s’installer sur le territoire afin de répondre à la demande des concitoyens américains. Pour ce faire, la main-d’œuvre des migrants est nécessaire, de par leur force de travail pour remplacer une génération qui s’en va à la retraite, estimée selon l’intervenant à ⅕ de la population américaine soit 78 millions de personne non productifs aux Etats-Unis.
En résumé, une politique visant à désengorger la population migrante basée sur la frontière pour le renvoyer sur le territoire américain aux profits des entrepreneurs sur le sol américain pour garder la concurrence avec la Chine qui a eu une grande avance sur l’économie américaine depuis peu de temps, sera profitable à Biden pour assurer sa réélection, une action gagnant-gagnant. Les migrants verront leur rêve se réaliser et le régime restera en place. Cependant, on se pose la question: que faut-il en penser de cette situation?
C’est quand même aberrant pour écouter ces personnalités publiques défendre un régime violent et anti démocratique au nom de l’intérêt général. Un régime qui a contribué à libérer la main d’œuvre par une insécurité et une violence aux proportions inouïes. La nonchalance discursive de Guichard Dore concernant le massacre de 1937 montre encore une fois comment la violence en Haïti et leurs Porte-discours devient un problème structurel. La population haïtienne n’a jamais été une population migrante, elle a même mis en place des institutions qui le fixent sur le territoire. Malheureusement le capitalisme mondialisé et leurs reproducteurs locaux ont travaillé inlassablement à sa libération pour les entreprises internationales, c’est s’affranchir d’une exploitation pour une autre.
Toutefois, on peut constater que malgré ce mode de vie, ce rapport social, les haïtiens préfèrent partir et se faire exploiter car au moins, leur survie à l’étranger sera assurée.
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