Après plus d’un an de détention, Edwin Tonton, ancienne directrice de la Caisse d’Assistance Sociale (CAS), et Pierre Richard Vales, ex-comptable de cette même institution, ont été libérés ce mercredi par les juges de la Cour d’appel. Leur libération a été motivée par des raisons humanitaires, ont précisé les magistrats, marquant ainsi un tournant dans une affaire qui a retenu l’attention du public.
Edwin Tonton avait été arrêtée le 25 avril 2023 sur ordre du juge instructeur Jean Wilner Morin, suite à un rapport accablant de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) sur sa gestion à la tête de la CAS. Ce rapport avait soulevé de graves allégations de mauvaise gestion et de détournement de fonds publics, plaçant la directrice sous les feux des projecteurs dans un pays où la lutte contre la corruption reste un défi majeur.
Pierre Richard Vales, qui occupait le poste de comptable au sein de la même institution, avait également été arrêté en lien avec ces accusations. Leur détention prolongée avait suscité des débats sur l’efficacité et la transparence du système judiciaire haïtien, souvent critiqué pour sa lenteur et son manque de rigueur dans le traitement des affaires de corruption.
La décision de les libérer pour raisons humanitaires intervient alors que la communauté internationale, y compris les Nations Unies, continue de mettre en garde contre l’impunité qui règne en Haïti. Un rapport des Nations Unies publié en novembre 2023 souligne que, malgré les efforts de l’ULCC pour identifier et dénoncer les cas de corruption, la justice haïtienne tarde à traduire en actions concrètes les recommandations de l’organisme anti-corruption.
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