Dans la nuit du 12 au 13 mai 2024, des manifestants, protestant contre les frais de dédouanement jugés excessifs, ont tenté d’incendier le bureau des douanes du Cap-Haïtien. La barrière principale a été enflammée par les protestataires.
Au matin suivant, un groupe de manifestants a envahi les locaux du bureau des douanes, exerçant des pressions sur les employés présents. Les manifestants cherchaient les membres d’une commission de douaniers-formateurs, envoyés par la Direction générale des douanes pour renforcer les contrôles au bureau du Cap-Haïtien. Ces douaniers, venus de Port-au-Prince, sont accusés par les protestataires d’être responsables de la hausse des frais de dédouanement.
Les manifestants dénoncent l’augmentation vertigineuse des frais de dédouanement, ce qui, selon eux, nuit particulièrement aux petits commerçants. L’un des manifestants a expliqué que les frais exigés pour libérer un conteneur ont atteint 600 000 gourdes, soit trois fois plus qu’auparavant, décourageant ainsi l’importation de marchandises.
Ils affirment que cette augmentation des prix favorise les grands hommes d’affaires, tandis que les petits commerçants en subissent les conséquences. Ils qualifient cette mesure de « grave erreur sans avertissement » et demandent aux autorités d’arrêter l’augmentation des frais de dédouanement, car de nombreux petits entrepreneurs dépendent de ce commerce pour subvenir aux besoins de leur famille.
Des responsables de la douane du Cap-Haïtien, sous couvert d’anonymat, ont attribué les manifestations violentes de ce lundi à la récente saisie d’une importante cargaison d’armes à feu et de munitions. Selon un responsable, depuis cette saisie, les agents de contrôle douanier reçoivent constamment des menaces de la part d’individus non identifiés. Ces douaniers-formateurs, faisant un travail exemplaire, ont été les principales cibles de l’attaque contre les locaux des douanes.
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