Au début de la semaine prochaine, les syndicats du transport en Haïti prévoient de mettre à exécution leur menace de grève générale. La Force syndicale pour sauver Haïti (FOSAH), le Front unifié des transporteurs et des travailleurs d’Haïti, ainsi que l’Association des propriétaires et chauffeurs haïtiens (APCH) ont annoncé, lors d’une conférence de presse le mardi 25 juillet 2023, leur intention d’observer trois journées de grève dans tout le pays du lundi 31 juillet au mercredi 2 août. Cette action vise à forcer le gouvernement à réduire de 40 % les prix des produits pétroliers sur le marché local.
Jacques Anderson Desroches, un syndicaliste, a exprimé sa frustration quant au manque de prise en compte de leur revendication par le gouvernement. Selon leurs études, une réduction de 40 % du prix du carburant est nécessaire, alors que le gouvernement n’a proposé qu’une réduction de 1,7 % sur la gazoline.
La période choisie pour la grève coïncide malheureusement avec le déroulement des examens du baccalauréat, mettant en difficulté 111 498 élèves inscrits au bac unique et permanent cette année. Le département de l’Ouest, à lui seul, compte 47 927 participants aux épreuves.
La source a également relevé que la loi du 9 mars 1995 sur la vente du carburant n’est appliquée pour aucun des produits dans la révision des prix du gouvernement. Si elle était respectée, le prix de la gazoline devrait être de 645 gourdes sur le marché local, tandis que le diesel devrait se vendre à 550 gourdes à la pompe, bien en dessous de son prix actuel.
Les syndicalistes espèrent que leur grève générale forcera les responsables du gouvernement à réexaminer leur position sur la question des prix des produits pétroliers. Cette situation soulève des préoccupations quant à l’impact de la grève sur les déplacements et la vie quotidienne des citoyens, en particulier pendant la période des examens.
Toutefois, la situation est complexe, car le gouvernement doit équilibrer les besoins du peuple avec les considérations financières et fiscales.
Mag.2 News/Le Nouvelliste
