Un nouveau scandale international secoue Haïti, impliquant l’ex-sénateur Moise Jean-Charles et la femme d’affaires controversée Betty Lamy. Ces deux figures publiques sont au centre d’une enquête internationale concernant des accusations graves de trafic d’organes humains, de contrebande, de corruption et de liens présumés avec des gangs armés. Cette affaire a pris une tournure dramatique suite à l’accident d’un avion privé, Sarah Express Airways, le 3 octobre 2024, dans lequel des éléments cruciaux de l’enquête ont été découverts.
Le vol de Sarah Express Airways, qui s’est écrasé dans des circonstances non encore totalement élucidées, transportait une cargaison suspecte : des organes humains et des milliers de kilogrammes d’anguilles, un produit très recherché sur le marché noir. Les deux pilotes, Hantz Blaise, un Haïtien, et Guy Emmanuel Saint Amour, un Américain, ont tragiquement perdu la vie dans l’accident.
Ce qui rend l’accident encore plus intrigant, c’est que le vol n’était pas autorisé par l’Office National de l’Aviation Civile (OFNAC), ce qui soulève des questions sur la régularité des activités de Betty Lamy, propriétaire de la compagnie aérienne impliquée. Après l’accident, des autorités locales ont été aperçues en train de retirer rapidement la cargaison sensible de l’épave, un geste qui a alimenté les spéculations sur une tentative d’étouffer l’enquête.
Betty Lamy : une femme d’affaires protégée ?
Betty Lamy, bien connue pour ses liens avec des figures politiques influentes, a été récemment interrogée par la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) en rapport avec cet incident. Toutefois, malgré l’ampleur des accusations, aucune action concrète n’a été entreprise contre elle à ce jour. De nombreux observateurs se demandent si l’influence politique de ses alliés, en particulier Moise Jean-Charles, un ex-sénateur proche du pouvoir, ne joue pas un rôle déterminant dans cette absence d’avancée judiciaire.
Jean-Charles, qui a longtemps été une figure controversée du paysage politique haïtien, semble avoir des liens étroits avec des factions armées et des réseaux de corruption, ce qui aurait pu faciliter la couverture de ces activités illégales. Il est également suspecté de bénéficier d’une protection politique qui empêcherait toute mise en lumière de ces affaires.
Mag.2 News