Opinion

Pénurie de carburant, lutte entre le secteur privé et l’État dont les victimes collatérales sont les membres de la population

Il y a une triste image qui s’est produite aujourd’hui à Delmas, plus précisément aux deux stations de services de Delmas 29 et 21. Les membres de la population s’empilent les uns sur les autres pour avoir du carburant avec la violence la plus persuasive. Une camionnette se trouve tout près du pompiste, des personnes s’entassent sur le toit du tap-tap et vocifèrent, des policiers en uniforme assurent que cette situation n’empire pas la circulation.

Il en est de même pour la station de service de Delmas 41 et cela dure depuis 3 mois. Pourtant il est bruit qu’après avoir rempli leurs camions citernes, les entrepreneurs qui ont le contrôle de la rareté du carburant vont s’écouler sur le marché dominicain et selon eux, ils feront beaucoup plus profit sur le territoire du voisin. Pendant ce temps le dollar reprend sa hausse et le premier ministre est en voyage pour aller discuter avec des investisseurs désirant d’investir en Haïti.

A un mois de la rentrée des classes, la situation est pire, dans ce cas, que faut-il en penser de la situation actuelle?

Il y a une insouciance insoutenable qui s’opère depuis quelque temps au niveau des oligarchies politiques et économiques. Le statut quo actuel leur est profitable. Malgre depuis tantôt une semaine que la mobilisation est reprise, on a tendance à dire que c’est du gaspillage d’énergie et de temps. Il faut qu’il y ait une autre stratégie pour forcer les autorités à prendre conscience de la situation actuelle. 

Cette lutte entre le secteur privé et l’Etat coûte chèrement à la population qui ne demande que la vie. Pour toute réponse, c’est le mépris, l’insouciance. Un gallon se vend à plus de 4000 gourdes dans le département de la Grande Anse. Comme réponse à la marche pacifique, la police sécurise les banques qui exercent une spéculation en détruisant les rassemblements populaires.

Il n’y a plus de mots pour qualifier la situation actuelle et la rentrée est prévue pour le mois d’octobre. Comme toujours, les parents ne seront jamais prêts. Tout joue pour que l’exclusion et violence y trouvent quotidiennement leur sens.

Mag.2 News

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