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Raoul Pierre-Louis révoqué après avoir dénoncé une tentative de Corruption à la tête de l’État

Un scandale de corruption sans précédent secoue actuellement les plus hautes sphères de l’État haïtien, impliquant des conseillers présidentiels de premier plan. Smith Augustin, Emmanuel Vertilaire, et Louis Gérald Gilles sont accusés d’avoir exigé la somme astronomique de 100 millions de gourdes à Me Raoul Pierre-Louis, Directeur Général de la Banque Nationale de Crédit (BNC), en échange de sa reconduction à la tête de l’institution bancaire. Ces révélations, qui jettent une lumière crue sur les pratiques illicites au sommet de l’État, ont provoqué une onde de choc dans le pays.

Me Raoul Pierre-Louis a dévoilé ces accusations lors d’une déclaration au journaliste Rudy T. Sanon, précisant que ces conseillers lui avaient réclamé cette somme pour qu’il conserve son poste à la BNC. Dernièrement, Pierre-Louis a comparu devant l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC), où il a confirmé ces faits dans un procès-verbal rédigé par un juge de Paix de Pétion-Ville.

Cependant, malgré la gravité de ces accusations, le Premier Ministre Dr. Garry Conille aurait choisi de soutenir les conseillers incriminés, tous pressentis pour diriger le Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Ce soutien a mené à une décision radicale : le samedi 10 août, Pierre-Louis a été démis de ses fonctions par le Premier Ministre, marquant ainsi un tournant décisif dans cette affaire.

Dans ce contexte tendu, la Banque de la République d’Haïti (BRH) a pris des mesures pour réorganiser la BNC en mettant en place une commission de gestion composée de cinq membres, dont quatre sont des employés de la BRH. L’identité du cinquième membre reste inconnue. Cette décision, qui découle d’une demande du Conseil présidentiel dans une correspondance datée du 23 juillet 2024, suscite des interrogations au sein de la BNC.

En effet, un membre du Conseil d’administration a souligné que les revenus de la banque ont considérablement augmenté au cours des trois dernières années, atteignant 1 milliard 569 millions 902 mille 935 gourdes en 2023. Ces chiffres démontrent une performance financière solide, remettant en question la nécessité d’une telle intervention externe. Les motifs réels de ce changement de gouvernance restent flous, et l’affaire continue de diviser l’opinion publique et les acteurs du secteur bancaire.

Mag.2 News

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