Une vive tension a éclaté en Russie ce samedi matin, après plusieurs mois de tensions croissantes. Evguéni Prigojine, le chef du groupe paramilitaire Wagner, est passé à l’action directe contre le président russe Vladimir Poutine.
Dans une série de messages audio, Prigojine a appelé à un soulèvement contre le commandement russe, accusant l’armée d’avoir bombardé les camps militaires de son groupe, entraînant de nombreux décès. Cependant, ces accusations ont été catégoriquement démenties par Moscou.
Prigojine affirme mener une « marche pour la justice » plutôt qu’un « coup d’État militaire » et se dit prêt à mourir aux côtés de ses 25 000 hommes pour « libérer le peuple russe« . Il a annoncé que ses forces, initialement déployées en Ukraine, avaient franchi la frontière et pénétré dans la ville de Rostov, où se trouve le quartier général du commandement sud de l’armée russe, responsable des opérations militaires en Ukraine.
En réponse à cette situation, le parquet général russe a ouvert une enquête pour « mutinerie armée » contre Evguéni Prigojine. Vladimir Poutine, dans une adresse à la nation, a promis de ne pas permettre l’escalade vers une « guerre civile » et a appelé à l’unité. Il a qualifié la rébellion de Wagner de « menace mortelle » et a accusé Prigojine d’avoir « trahi » la Russie en raison de ses « ambitions démesurées« .
Ces événements soulignent les divisions et les tensions croissantes au sein de la société russe, mettant en évidence les défis auxquels le gouvernement russe est confronté pour maintenir la stabilité et l’unité nationale. L’avenir politique de la Russie reste incertain alors que les forces gouvernementales font face à une rébellion interne.
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