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Sur la question des femmes dans les groupes armées: Une autre ramification dans le banditisme en Haïti | Opinion

Le mouvement populaire en réponse à l’avancée des bandits nommé bwa kale a causé la mort de plusieurs individus armés. Ces individus impliqués dans une logique d’installation de groupe armés dans les zones ont fait durement l’expérience de la résistance des habitants des localités de Canapé vert, de Debussy et de Pacot.

Ce mouvement gagne d’autres endroits dans la capitale et dans les villes de provinces. Le banditisme a pris un sérieux coup dans sa progression, d’un côté le peuple munis d’armes blanches assurent la sécurité dans leur zones en contrôlant les entrées et sorties, d’un autre côté la police affronte les bandits en bloquant la sortie terrestre et maritime du bicentenaire au bas de la ville.

Cette explosion d’énergie alimentée par la frustration et la survie gagne les réseaux sociaux. Notamment des jeunes filles ciblées par les meneur du mouvement. En pleurs, et plein d’inquiétudes, elles refusent l’information qui leur est affiliée au groupe armé. Des photos ont été trouvées sur les téléphones des bandits tombés au canapé vert et les lieux sus cités. Dès lors, c’est une campagne de recherche des jeunes filles qui sont liées aux gangs, plusieurs ont été tragiquement assassinées. Ce qui augmenta l’inquiétude des autres présentes sur les réseaux sociaux, sur tiktok spécialement.

Justement on assiste à une exhibition des personnalités féminines sur les réseaux sociaux. Leur apparence physique, et les danses dans les challenges suscitent beaucoup de questionnement. D’ou sortent elles? Qu’est ce qu’elles font? Pourquoi cette volonté de paraître? Cest la réalité des réseaux sociaux actuelles. La crise de représentation et la quête du profit et du crédit leur animent. Cette posture leur amènent même à établir des contacts avec les jeunes de leurs générations affiliés aux gangs. Ces derniers qui ont récolté beaucoup d’argent dans l’économie criminelle leur invitent dans leur quartiers pour faire toutes sortes de choses pour de l’argent. 

Dans une société où les valeurs familiales perdent la face devant la crise économique certains parents n’empêchent pas ces agissements car c’est le gage de leur subsistance. Ainsi, les gangs les utilisent pour leurs fantasmes sexuels et comme antenne sur les cibles potentielles. Étant donné que ces filles sont belles en apparence, et sont très jeunes, toutes les portes leur sont ouvertes dans des milieux cibles. Beaucoup de personnes sont victimes. Elles se retrouvent avec de l’argent, de l’influence et une sorte de protection que leur confère cette proximité avec les bandits.

Mais à partir du 24 Avril, la peur changea de camp. Effrayées par le niveau de violence populaire, elles commencent à abandonner cette position et affirment leur pauvreté et leur ignorance de ces activités criminelles. Elles pleurent, veillent, épient tout mouvement pouvant les menacer. Leurs photos circulent sur les réseaux sociaux. D’autres en profitent pour fuir en République Dominicaine et dans les villes de provinces. Elles se sont fait attraper par la police et la population vigilante.

Mais il faut ajouter quelque chose. Dans des situations de violence économique et politique, les femmes et les filles sont les principales victimes. Elles sont sujet de viols, de kidnapping et de massacres a juger sur le nombre de morts féminins dans les guerres de gangs. 

Au delà de ça les femmes sont également sujet de sévices sexuels. Une fois, ces avances ignorées, l’intéressé peut mentir sur une fille pour que la population vengeresse puissent la faire subir la mort par les armes blanches et le feu. Ceci dit, l’inquiétude est aussi grandissante chez les femmes qui n’ont rien à voir avec l’insécurité implantée par les groupes armés. Elles sont souvent ciblées sexuellement et ne répondant pas aux avances sexuelles ciblées des hommes blessés dans leur virilité. Etant donnée que les produits de beauté sont démocratisés, une belle fille ou femme peut être entachée de membre féminin de gang.

Alors comment éviter que ce mouvement ne fasse plus de victimes innocentes? Est ce que la carte d’identification est suffisante? Il faut selon certaines personnes éviter de faire une chasse aux sorcières mais identifier scrupuleusement des membres locaux de gangs. 

Mag.2 News | Opinion

Richecarde Célestin

Richecarde Célestin, né le 5 juillet 1992 à Port-au-Prince, Haïti, est un juriste et rédacteur, mettant son expertise au service de sa communauté.

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