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Une lutte de pouvoir entre le gouvernement et le Conseil présidentiel de transition, dénoncé par Liné Balthazar

Dans un climat de tensions politiques croissantes, Liné Balthazar, président du Parti Haïtien Tèt Kale (PHTK), a pris la parole ce 25 septembre lors de l’émission Panel Magik sur la radio Magik 9 pour dénoncer une « guerre ouverte » entre le Conseil présidentiel de transition (CPT) et le gouvernement du Premier ministre Garry Conille. Selon lui, cette confrontation, qui était autrefois limitée à des tensions discrètes, est désormais visible sur la scène internationale.

« Ce qui est nouveau, c’est que cette guerre de basse intensité entre la Primature et le Conseil présidentiel s’affiche désormais publiquement, et pas n’importe où : sur la scène internationale, sous les yeux de tous », a déclaré Liné Balthazar.

Une escalade des tensions politiques

D’après le leader du PHTK, cette crise couvait depuis plusieurs mois mais a pris une tournure plus grave récemment, avec des divergences de plus en plus marquées entre les deux entités. Un membre du Conseil présidentiel aurait même évoqué l’idée d’un « coup d’État diplomatique » orchestré par le gouvernement, prévenant que « des têtes vont tomber » à cause de cette situation.

Liné Balthazar considère que cette confrontation reflète les ambitions du gouvernement actuel de s’accaparer des prérogatives normalement exercées par la présidence, exacerbant ainsi les tensions au sein de l’exécutif.

Les ambitions de la Primature en cause

Selon Balthazar, certains membres du gouvernement tenteraient de reproduire le modèle instauré par Ariel Henry, ancien Premier ministre qui avait aussi assumé les fonctions de chef de l’État après l’assassinat de Jovenel Moïse en 2021. « Ce gouvernement et certaines personnes autour du Premier ministre veulent recréer le schéma d’Ariel Henry, en cumulant les fonctions de président et de chef du gouvernement », a-t-il accusé.

Il a également pointé du doigt la gestion des dossiers internationaux, citant notamment l’organisation des déplacements de la délégation haïtienne à l’Assemblée générale des Nations Unies, une prérogative généralement dévolue à la présidence. « C’est toujours la présidence qui s’occupe de la logistique des déplacements à l’ONU », a-t-il ajouté, évoquant une confusion des rôles au sommet de l’État.

Un échec politique et institutionnel

Balthazar a aussi critiqué sévèrement les dirigeants actuels, les accusant d’incompétence et d’incapacité à gérer la situation politique du pays. Il a fustigé leur participation à l’Assemblée générale des Nations Unies, estimant qu’ils n’ont pas su démontrer leur capacité à organiser des élections inclusives ou à instaurer la stabilité dans un pays en crise.

« Ils n’ont pas prouvé qu’ils pouvaient mener à bien les réformes politiques nécessaires pour sortir Haïti de cette impasse », a-t-il affirmé.

En outre, Balthazar a appelé de manière à peine voilée à un changement de leadership au sein de l’exécutif. Selon lui, le Conseil présidentiel de transition a échoué à rassembler les forces politiques et sociales du pays, inspirer la confiance et créer les conditions d’une stabilité durable.

Mag.2 News

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