Au cours d’une manifestation qui a rassemblé plusieurs milliers de personnes au Cap Haïtien ce lundi, le leader de Pitit Dessalines, Jean Charles Moïse, a prononcé des déclarations choc incitant à la révolte contre le gouvernement d’Ariel Henry. La phrase marquante de son discours, « Sa k pral pase Okap, lemond antye pral tire leson. E m mande moun yo, yo mèt kraze peyi a m ap ede yo refè l depi Ariel pa nan tèt peyi a », a suscité des réactions vives et a été qualifiée d’« irresponsable » par de nombreux internautes.
Devant une foule acquise à sa cause, Jean Charles Moïse a multiplié les déclarations incendiaires, appelant à attaquer les bourgeois et les étrangers qui soutiennent Ariel Henry, ainsi qu’à ériger des barricades devant les domiciles des ministres, avec une mention spéciale pour le Premier ministre. Il a également dénoncé la gestion catastrophique du gouvernement, incitant la population à prendre les armes si nécessaire.
Ces propos ont été largement critiqués pour inciter à la violence et ont soulevé des inquiétudes quant aux conséquences sur la stabilité du pays déjà fragilisé. Certains internautes ont condamné Jean Charles Moïse d’encourager le peuple à s’attaquer aux infrastructures d’un pays déjà en crise.
Malgré la mobilisation réussie au Cap Haïtien, Jean Charles Moïse reconnaît les limites de son influence dans le nord du pays. Il annonce cependant son intention de se rendre à la capitale pour intensifier la pression sur le Premier ministre Ariel Henry.
Ces développements surviennent alors que l’ex-candidat à la présidence refait surface sur la scène politique, profitant du mouvement initié par Guy Philippe et affirmant son refus de céder le terrain à l’ex-commissaire de police déporté des États-Unis. La situation politique en Haïti reste tendue, marquée par des rivalités et des appels à la mobilisation populaire.
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